Pour sa 8ème édition, le Mainsquare, comme chaque année, n’a pas lésiné sur sa programmation : il nous faisait de l’œil depuis que Pearl Jam avait été annoncé en tête d’affiche… Oui Pearl Jam, évidemment ca fait rêver… et puis d’autres icônes sont venues s’ajouter telles que Garbage, Simple Minds, non sans oublier des révélations plus récentes comme Stuck in the Sound, Kasabian, Shaka Ponk, Revolver, ou encore Birdy Nam Nam, pour ne citer qu’eux.
Après le JDM qui a ouvert les hostilités festivalières 2012, direction donc la citadelle d’Arras avec ses 2 scènes et sa prog éclectique à faire pâlir tout autre festival.
Ce premier jour ouvre les hostilités en frappant fort avec Simple Minds, Garbage, Stuck in the Sound, Brigitte, The XX, Metronomy ou encore Justice ; il y en a pour tous les goûts. Notable dans le public : un melting pot générationnel, présent pour rallier les musiques de deux millénaires et entamer quelques tubes incontournables tels que le « Don’t you » des Ecossais.
Un savant mélange électro, folk, pop, et rock qui se maintiendra tout au long de ses 3 jours en alternant sur les 2 scènes.
Après midi du 29 juin qui débute soft The Maccabees suivis du vainqueur du tremplin Mainsquare, Lolito, et du boxeur au cœur à vif Greenshape et sa folk 60’s. Les tants attendus Simple Minds entrent en scène sur fond de New Wave 80’s. Puis s’enchaînent des artistes rock, parmi eux les chouchous Stuck in The Sound pour un set réussi et convaincant…
Quand enfin, les british de Kasabian entrent en scène on passe à un cran supérieur, l’énergie de Tom Meighan entraîne dans son sillon un public survolté : ballons et capotes volent jusqu’à la scène… L’on s’achemine en fin de soirée et jusque tard dans la nuit sur fond d’électro avec The XX, Metronomy et Justice.
Première après midi et soirée donc sous le soleil du nord, à souligner, puisque la session du samedi se présentera sous d’autres auspices, beaucoup moins clémentes.
Une journée qui s’annonçait plutôt radieuse au sein de la citadelle en ce samedi 30 juin…
Skip the Use a réussi à mettre le feu de bonne heure sur la grande scène. On retrouve un Mat déchainé, hyper à l’aise sur scène, il est dans son fief.
Les lillois et leur électro pop dynamique font se déchainer les quelques 28 000 spectateurs attendus, « bouge ton boule » scande t il avant d’entamer une danse digne de ce nom. La rythmique du groupe et la présence de Mat place les STU en tête des concerts à retenir pour cette édition 2012.
OK 16h00, des nuages bien noirs se rapprochent et ne présagent rien de bon : des trombes d’eau s’abattent par intermittence pendant 2 bonnes heures, perturbant le passage de nombre de groupes réduisant parfois le public aux fans les plus courageux.
En cette après midi maussade se succéderont donc Revolver, Within Temptation, The Kooks ou encore Miles Kane.
Le soleil commence à refaire son apparition lors de la prestation de Florence Welch qui telle une prêtresse a du mal à convaincre son public ; un set attendu mais qui finalement semble être un peu trop lisse à notre goût…
2 heures nous séparent de Pearl Jam, et l’impatience se fait ressentir : seule date française, un public venu parfois de loin, tout cela conjugué pour accueillir Eddie comme il se doit sur scène. Un Eddie à la voix toujours aussi puissante que ne viendra altérer le Bordeaux descendu sur scène… Qu’allaient ils livrer de leur discographie à Arras ?
Ouverture du set sur « Release », l’intensité et la puissance du groupe est bien là, intro de Stone Gossard et arrivée d’Eddie sur scène. Un groupe malheureusement assez statique (formation exceptionnelle de 5 musiciens) en début de set et ce n’est qu’avec le final de « Rearviewmirror » que la puissance monte, un peu tard certes. Malgré tout, les rappels sont intenses et l’on se délecte sur « Just Breathe », « Jeremy » ou « Alive » dont les refrains sont scandés par un public parfois au bord des larmes. Force est de constater que leur univers brut, chargé d’émotions à fleur de peau n’a pas vieilli, moins de dynamisme sur scène certes mais un charisme toujours au top.
Une fin de soirée de nouveau plus électro pop avec Birdy Nam Nam ou The Zombie Kids pour clôturer ce deuxième jour.
Pour la dernière journée le public est toujours aussi chaleureux, mise en bouche avec The All American Rejects : des midinettes excitées par la venue sur scène de Tyson Ritter (égérie Hugo Boss NDLR) pour un set dynamique ; le phénomène pop rock US délivre un rock sympa, gentillet pour filles quoi !
Dans un autre registre, Michael Kiwanuka le soul man britannique délivre un set posé.
Suivent Gaz Coombes, Beat Assaillant et le rappeur Wiz Khalifa…
De nouveau plus posé avec Noah and the Whales le public attend impatiemment Incubus et Shaka Ponk et se masse devant la grande scène.
Il y a de quoi les deux groupes enflamment l’enceinte de la citadelle : de Brandon à Frah sans oublier la belle Samaha qui dispensent une énergie à revendre…
Une édition 2012 qui se clôture avec The Mars Volta, Blink 182, M83, Etienne de Crécy et The Young Professionnals et qui place sans aucun doute le Main Square dans le top 10 des festivals.