Parce que Vous êtes le centre et la clé de l’Histoire,
Mais aussi cet enfant ceint de langes né dans une grotte de Bethléem,
Parce que Vous étiez à l’origine du monde et que Vous survivrez à sa fin,
Mais aussi parce que Vous fûtes livré au monde et pendu entre deux voleurs,
JE VOUS ADORE, SEIGNEUR.
Avec les prophètes et les sages qui rêvent de Vous depuis des millénaires,
Avec les opprimés qui, parmi toutes les nations du monde, ont soif de Votre justice,
Avec les habitants de la terre qui, pour Vous aimer, n’attendent que de Vous connaître,
Avec les insensés dont je fus, qui se détournèrent de Votre Face et jettent vers la Terre un regard ivre et désespéré,
Avec l’orgueilleux, comme un malade, avec l’avare, plein d’un seul rêve, avec Don Juan, cet enfant triste, avec la femme adultère, avec l’exilé de Sodome,
JE VOUS ADORE, SEIGNEUR.
Au nom de Jérusalem renversée, de ses habitants épars sur toute la terre,
Au nom de Lazare ressuscité, de la veuve de Naïm auquel un fils unique fut rendu, au nom du Centurion qui crut en Vous, du lépreux que Vous avez guéri,
Au nom de ceux que Vos mains arrachèrent à la mort,
Au nom de ceux qui marchèrent à la mort entre Vos mains,
JE VOUS ADORE, SEIGNEUR.
Pierre de BOISDEFFRE (Né en 1926).
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