Lionel Jospin, éternel donneur de leçons.

Publié le 22 mars 2008 par Dagrouik

Lionel Jospin a honteusement fui les commentaires des militants sur son blog , mais sa plume ne s'est pas mise en grève. Elle reste marquée par l'aigreur de celui qui a abandonné les militants PS au soir du 21 avril 2002. Tout cela se manifeste dans son "Opinion" publiée par Le Monde. Mon opinion est faite, Lionel Jospin est un grand homme d'Etat du XXe siècle et rien d'autre.

J'en veux pour preuve le passage sur l'état de la Gauche, voici ce que Lionel Jospin écrit:

Il y a les déséquilibres à gauche. Désormais, le Parti socialiste domine et n'a plus d'alliés puissants. Et il reste confronté à une extrême gauche sans culture de pouvoir qui stérilise son électorat. Le PS aura dans l'avenir à compter de plus en plus sur ses propres forces. Pour cela, le Parti socialiste doit surmonter ses propres déséquilibres. Le premier tient à la contradiction entre ses succès locaux et ses échecs nationaux. Le PS vient d'obtenir de très bons résultats aux élections municipales et cantonales. Mais il n'a pas remporté l'élection présidentielle depuis vingt ans ni gagné les élections législatives depuis onze ans. On prétend que certains de ses notables s'accommoderaient de cette disparité, le statut d'opposants au pouvoir central leur paraissant propice à leurs victoires locales. Mais un courant politique qui perd son élan national ne gardera plus à terme que des places fortes isolées. Le Parti socialiste doit s'appuyer sur ses succès locaux, il ne peut s'y borner. Il lui faut se redonner un destin national (...) Le second déséquilibre du PS concerne l'écart entre son potentiel collectif et sa panne de leadership. Les difficultés ne sont ici ni programmatiques ni stratégiques : un programme se mûrit et une stratégie s'affine. Mais il faut pour cela un chef de file reconnu qui mette chacun au travail. Ce n'est plus le cas, puisque le premier secrétaire actuel quitte sa fonction et qu'il n'y a pas de consensus sur son successeur. Pourtant, la question du leadership ne peut être éludée. Il faut au prochain congrès, sans déchirements mais après débat, choisir un leader, une équipe, une orientation.

Prendre prétexte des spéculations sur les candidatures à la présidentielle pour choisir aujourd'hui un premier secrétaire de transition forcément faible serait vouer le parti à la paralysie et à la stagnation. La question de savoir qui sera ou ne sera pas candidat en 2012 est aujourd'hui secondaire et sera réglée plus tard. Parmi leurs dirigeants actuels, les socialistes doivent choisir pour la porter à leur tête une personnalité dotée d'une culture et d'une expérience politiques indiscutables. Qui connaisse le PS et respecte ses militants. Qui ait la volonté de redonner à tous le sens de la réflexion et de l'action collectives pour faire des propositions cohérentes au pays.

Passons sur l'épisode 2002, avec sa fuite devant les militants, même devant ceux qui étaient effondrés à 3 m de lui après sa déclaration au soir du 21 avril 2002. Le voilà donc qui nous parle de parti qui doit respecter ses militants. Mais, qui a mis le PS en léthargie après 2002 ? N'est ce pas la direction du PS et tes amis Lionel ? Qui a refusé qu'on fasse une analyse objective du bilan de la législature, des oublis ou imprécisions ?

Explique nous pourquoi tes amis Besson et Allègre sont allés à la soupe chez Sarkozy pour le premier et sans doute prochainement pour le second? Explique nous pourquoi ceux-ci ont fait un travail de sape pendant la campagne présidentielle en particulier pour celui qui a crié "Forza Nicolas" dans un meeting UMP alors que l'année précédente il défendait ta candidature et ton bilan au sein du PS et dans la presse ? Etrange comportement non? Pourquoi ta plume n'est-elle pas acerbe contre ces zozos?

Tu nous parle de respecter les militants, mais même l'UMP arrive à les consulter ( par internet) sur des sujets. Ils font peut-être semblant, mais l'image est importante. Nous ne sommes plus de simples militants, nous voulons des réponses. Et dans ce cas tu fuis tes responsabilités, tu as fermé ton blog alors que les commentaires et questions s'empilaient . Est-ce cela le respect des militants ? Est ce cela donner du sens à la réflexion?

La paralysie et la stagnation, nous la connaissons depuis 2002, et que nous propose-tu ? de choisir un leader, une équipe, une orientation. Et non, ce n'est plus dans ce sens-là que les choses doivent se faire! Nous ne sommes plus dans les années 70 quand tu reproduisait la culture du parti des gauchistes ! Désormais nous devons discuter en premier de l'orientation, puis élire des équipes et choisir un ou une tête pour nous représenter. Il faudra sûrement aussi un second pour gérer le parti. La nuance est de taille, la chronologie n'est pas la même, tout part de la base, celle des militants et experts pour remonter vers la direction.

Bien sûr la méthode n'est pas la même que la tienne, et elle est curieusement proche des pratiques que Ségolène Royal à commencé à mettre en oeuvre pendant la primaire socialiste et pendant la campagne. On comprend alors l'agitation qui se produit dans le parc à Eléphants. Il nous parlent d'évidences, de stratégie en echec, de convergence , des reconstruction alors qu'ils ont été inactifs depuis 2002. C'est le retour du TSS, tout sauf Ségolène. Mais cette fois-ci les meilleurs plumes de la version 2007 sont partis, leur gamelle se trouve à L'Elysee avec Sarkozy. Tout le reste c'est une alliance de contraires, voir de proches de Montebourg parler rénovation du PS avec des ex-jospiniens c'est assez drôle dans un premier temps. On se demande comment cela va pouvoir tenir: rénovez maintenant va-t-il se transformer en recoller-maintenant ?

Messieurs les comploteurs, laissez les militants décider, à moins que vous ne fantasmiez sur un parti à 50 000 militants aux ordres d'une élite qui décide pour tout le monde et qui ne tolère aucune critique, comme par exemple sur la réforme non accomplie des 35H, ou les institutions... et Sachez que si nous vous critiquons avec force, c'est par ce que nous avons de l'affection pour vous. Surtout quand vous savez mettre votre ego de coté et jouer collectif.



Oui, Lionel tu es vieux, usé et fatigué. Ca se voit dans tes écrits! Pourtant, ta victoire de 1997 avait mis du baume au coeur à des tas de gens. La loi sur le PACS fut présentée un jour où je fêtais mon anniversaire... D'autres choses sont mémorables, mais pourquoi avoir tout gâché?