Ce champion est hors normes ... il n' a pas de limites !!!
Roger Federer à 3O ans, remporte son septième Wimbledon comme Sampras (son idole), son dix-septième en Grand Chelem et reconquiert la place de numéro un mondial.
Il a scellé cette historique victoire contre l'anglais Andy Murray, dominé (4-6, 7-5, 6-3, 6-4) qui etait pourtant porté par tout un peuple.
Andy Murray l'a appris à ses dépens pour sa première finale à Wimbledon, dimanche.
Malgré une très bonne entame de match, l'Écossais n'est pas devenu le premier vainqueur britannique du tournoi depuis Fred Perry en 1936.
Au grand dam des 15 000 spectateurs du Centre Court parmi lesquels la Duchesse de Cambridge Kate Middleton et sa soeur Pippa, le Premier ministre David Cameron ou encore les époux Beckham, mais aussi de ceux réunis devant un écran géant sur le Murray Mound ou le court n°2 du All England Lawn Tennis and Croquet Club.
NON Pas facile d'écrire l'histoire.
Et c'est pour cela que la performance réussie par Roger Federer, lors de cette 126e édition du plus ancien des tournois du Grand Chelem n'en est que plus extraordinaire.
En dominant Andy Murray 4/6, 7/5, 6/3, 6/4 en 3h24, le Suisse a remporté une septième couronne sur le gazon anglais égalant ainsi le record de Pete Sampras ("mon héros", a-t-il souligné lors de la cérémonie de remise des prix).
Il est également redevenu n°1 mondial, un rang qui n'avait plus été le sien depuis mai 2010.
Une place qu'il est désormais assuré d'avoir occupé au total plus de 286 semaines, reléguant un autre record de Pete Sampras aux oubliettes.
Et a "accessoirement" conquis un 17e titre majeur, son premier depuis l'Open d'Australie 2010.
Le niveau atteint dans cette finale a tout simplement été exceptionnel ...
Roger Federer aérien, supersonique et semblant marcher sur l'eau a réussi le break décisif d'un passing de revers croisé "old school" (3-2) dans le quatrième set, puis a conservé l'avantage jusqu'à un ultime passing trop long d'AndyMurray. Avant de tomber à terre, envahi par l'émotion.
Après son septième titre à Wimbledon, Roger Federer avait du mal à réaliser.
« Roger Federer, vous venez de remporter votre septième titre ici même, ne pensez-vous pas que cette année c'est encore plus exceptionnel ?
Tous les titres du Grand Chelem ont une saveur particulière, mais je dois avouer que celui-là est vraiment à part, parce que tout a été unique.
Parce que je jouais contre Andy (Murray), parce que nous avons fini le match sous le toit ce qui n'était jamais arrivé ici en finale, parce que je redeviens n°1 mondial.
Oui, c'est très, très spécial, et pour tout avouer je ne sais pas si je réalise vraiment.
Vous sentez-vous un destin particulier ici ?
C'est vrai qu'ici je me sens particulièrement bien.
Je ne sais pas pourquoi, mais il y a de multiples facteurs qui expliquent ça.
Il y a l'ambiance, il y a cette surface sur laquelle j'arrive à sortir ce qu'il y a de meilleur en moi.
Bien sûr ces deux dernières années j'ai été battu, mais Berdych comme Jo (Tsonga) avaient joué incroyablement bien, il faut le reconnaître.
Cette année, je suis arrivé en me disant, que peut-être, sur certains gros matches je devais me comporter un peu différemment, attendre que mes adversaires fassent aussi des fautes.
Mais je voulais vraiment gagner et cet après-midi, sur le dernier point j'y suis parvenu.
Oui, c'est incroyablement fort.
«D'habitude, je gagne et je sais ce que cela représente. Là ça dépasse tout, il va me falloir du temps.»Comment expliquez-vous être revenu aussi vite après Roland-Garros où vous n'aviez pas très bien joué selon vos dires ?
C'est vrai que je n'ai pas très bien joué sur terre, encore que quand j'y réfléchis bien ce n'était pas si mauvais.
Pourquoi ? Sans doute que je traînais une petite blessure au dos depuis Madrid et Rome.
Sans doute que les conditions de jeu à Paris ne me convenaient pas, les balles étaient très lentes et jouer tout le temps derrière ma ligne de fond était très ennuyeux pour moi.
En tous cas, en arrivant ici, j'étais de nouveau libéré.
Je n'avais plus mal et le gazon me convient bien.
Mais je n'arrive pas à réaliser ce qui m'arrive.
D'habitude, je gagne et je sais ce que cela représente.
Là ça dépasse tout, il va me falloir du temps.
Je suis content de partir en vacances avec Mirka et les enfants, de couper quelques jours.
Je sais que je vais revenir plein d'envie pour les Jeux.
Et le fait de revenir n°1 mondial...
C'est compliqué.
Des fois, il faut gagner un tournoi du Grand Chelem, d'autres fois enchaîner un nombre importants de titres, là ça vient derrière cette victoire... mais c'est toujours compliqué.
A vrai dire je n'y pensais pas trop et je n'étais pas sûr de pouvoir y parvenir une fois encore. »
Merci Monsieur Federer pour le plaisir que vous nous offrez, et quelle classe !!
Allez, au plaisir de vous lire ...