Voici un texte extrait de mes gribouillis de jeunesse. Le recueil de nouvelles de Toufaht Moutahre (ci-dessous chroniqué), qui accorde une place importante à la nuit, pleine de mystères et riche de signification, m'y a fait repenser.
C’est la nuit,
Nuit ouverte à la tranquillité
Nuit appelant douceur et
sérénité,
Nuit qui stimule la méditation
Devant cette immensité
mystérieuse,
Immensité sublime qui émerveille.
Nuit, enchevêtrement
Des rayons de la lune dans le
filet des ténèbres,
Des bruits de la faune dans l’épaisseur
du silence.
Nuit, tu nous transportes
irrésistiblement
Au pays du conte et de l’imagination,
De la rêverie et de l’exaltation.
Tu nous grises de bonheur,
Tu es la nuit des campagnes.
C’est la luit,
Nuit meurtrie par le bruit
tapageur
Des véhicules, des bars et de ses
adeptes,
Nuit qui chante l’insouciance, la
confiance
Dans les lampadaires, les phares,
les ampoules,
Mais ce n’est que purs artifices
Car elle est l’enveloppe de l’insécurité.
Enveloppe qui se laisse percer
facilement
Pour laisser éclater au visage
L’horreur, la violence, la
vilenie.
Nuit qui couve assassins,
violeurs, voleurs, fous,
Nuit qui donne la chair de poule
Nuit qui réjouit les prostituées,
les débauchés
Cette nuit est dénaturée,
dépravée
Elle nous glace d’effroi
C’est la nuit des villes
(poème publié dans le journal NGOUVOU N°37, 1996)