(photo Reuters, Charles Platiau) Une fois de plus je suis choqué par les réactions de la gauche et du centre face aux échauffourées qui ont eu lieu hier soir dans la Gare du Nord, après l'arrestation par deux agents de la RATP d'un homme qui prenait le métro sans titre de transport et qui s'est par la suite révélé être en situation irrégulière.
Il est facile de reporter la faute sur l'ancien ministre de l'Intérieur N. Sarkozy comme le fait par exemple un député de gauche qui dénonce "un climat Sarkozyen". Il est facile pour Fr. Bayrou de regretter que la police ne soit utilisée que pour la répression. Je sais bien que l'on est en période électorale et que les hommes politiques ne reculeront devant rien, mais qui ne voit qu'en tenant de tels propos on en arrive à minimiser les actes de délinquance ? En clair, ce n'est pas la faute des jeunes délinquants, mais du climat mis en place par le pouvoir.
Mais qu'on aime ou qu'on n'aime pas la politique qu'à menée N. Sarkozy ne dispense pas de se comporter correctement. Quand, sous prétexte de défendre un resquilleur, on se met à vandaliser des vitrines et voler des marchandises, on n'est pas autre chose qu'un voyou, et il aurait été bon que la classe politique tienne unanimement un discours de fermeté. Mais non, on s'en prend au ministre ! La gauche et le centre ne comprennent pas qu'en tenant de tel propos, ils encouragent le laxisme et ne font, sur la durée, qu'aggraver la situation. Ils favorisent aussi la montée de l'extrême droite, car la fermeté prônée par Jean-Marie Lepen finit par séduire beaucoup de gens qui se sentent abandonnés par les partis traditionnels.
Au lieu de taper sur Sarkozy, on ferait mieux de se rendre compte qu'il est le seul à faire véritablement rempart contre la montée de l'extrémisme. "Ce n'est pas du tout un climat dans le pays, a déclaré N. Sarkozy. C'est parce que depuis des années, une idéologie post-soixante-huitarde a conduit à tolérer l'intolérable". Je suis sur ce point tout à fait d'accord avec le candidat de l'UMP.