"Tu vas mourir, aujourd'hui, et tu ne le sais pas encore." Ainsi commence l'histoire des "Identités remarquables" et ce début est si beau que j'étais sûre que j'allais adorer mais de remarquables dans ce roman, je n'ai trouvé que le titre et cette toute première phrase.
C'est d'ailleurs ce qui a suffi pour me donner l'envie de ce livre qui n'est plus tellement d'actualité puisqu'il date déjà d'il y a trois ans et que la mode, en ce moment, est aux livres qui vont concourir pour les prix de la rentrée.
C'est donc de la chronique d'une mort annoncée dont il est question dès la première page et le récit est celui de cette unique journée banale mais à l'issue qui devrait être tragique. C'est habile. La curiosité du lecteur est amorcée et son attention ne faiblit pas même si son ennui s'accroît tout au long de sa lecture.
C'est qu'il s'agit de savoir si le narrateur mourra comme prévu à la dernière page... et puis soudain j'ai eu un doute. Qui est au juste celui qui raconte en s'adressant toujours à lui-même comme à un autre ou comme s'il s'agissait d'un autre, celui dont on ne connaît le nom qu'à la fin: Louis Lamballe - et qui est alors ce Laroque, son seul ami qui se donne tant de mal pour devenir écrivain?
Tout cela sur fond d'amours contrariées et de vengeance familiale.
Deux femmes poursuivent le héros: une Mademoiselle Mystère le condamne d'avance de sa haine féroce et une tendre Caroline de son amour indestructible.Rien à faire: ça n'a pas marché pour moi! Mon intérêt du début s'est envolé en cours de route. Qu'il meure ou pas à la fin, j'ai fini par ne plus avoir si envie que ça de le savoir. Un comble!
Billets à lire: Georges, Laure, Audrey, Sébastien Lapaque. Les identités remarquables. Actes Sud. Août 2009. 175 pages