Boire ou manger, telle est la question ! Des chercheurs ont démontré les nombreux bienfaits du sperme consommé frais sur la santé. Femmes, comme hommes, vous savez ce qu’il vous reste à faire – ou pas…
En cause, la spermidine
Pour votre santé, ne mangez pas trop gras, trop sucré, trop salé. Ajoutez un filet d’huile d’olive, riche en vitamine E et en acides gras essentiels, et quelques gouttes de sperme. Telle pourrait être la nouvelle recommandation diététique…
Depuis de nombreuses années, les chercheurs s’intéressent au sperme murin et humain, pour ses propriétés de fontaine de jouvence, entres autres.
Tobias Eisenberg et Frank Madeo, de l’Université de Graz (en Styrie, Autriche) vont assez loin en vantant les mérites anti-vieillissement de la spermidine, une molécule contenue dans le sperme et les intéressant au plus haut point : “C’est en quelque sorte le Graal sacré contre le processus du vieillissement des cellules”.
Molécule de spermidine. Les atomes d’azote sont en bleu, d’ydrogène en blanc, et de carbone en noir.
La spermidine est un inhibiteur de l’oxyde nitrique synthétase, une enzyme catalysant, comme son nom l’indique, la formation d’oxyde nitrique. Ce processus serait à l’origine de l’amélioration des facultés mémorielles suite à la consommation de spermidine (Université Fédérale de Santa Maria).
Elle fait aussi précipiter l’ADN ; ce mécanisme, et d’autres non encore élucidés, semblent contrer le vieillissement cellulaire en induisant l’autophagie des cellules (variante de l’apoptose conduisant à la l’auto-élimination des cellules affectées).
Cette propriété est des plus intéressantes pour la recherche en cancérologie (luttre contre la prolifération cellulaire) : la norspermidine, un dérivé de la spermidine, fait actuellement l’objet d’intense recherches pour ses propriétés antitumorales.
Les bienfaits autres – et non des moindres – de la spermidine
La spermidine est également une phytohormone (hormone des plantes) : elle régule la croissance végétale. Assez répandue parmi les végétaux, cela laisse entendre des mécanismes d’action complexes, objet d’étude de la biologie cellulaire.
Des tests menés sur des cellules traitées à la spermidine montrent que ces cellules subissent moins de dommage dus au vieillissement que les autres. L’effet protecteur de la spermidine vis-à-vis des maladies de Parkinson et d’Alzeihmer (en pleine recrudescence) semble avéré.
Egalement, l’induction de l’autophagie rendrait les cellules immunitaires plus résistantes, et permettrait de lutter contre les maladies auto-immunes (retournement des anticorps contre le corps, lui-même).
J’ai en mémoire cet humoriste (sans doute Franck Dubosc) chantant les louanges de l’éjaculation faciale, à savoir l’hydratation des peaux flétries… Il semblerait que lui et sa clique aient de nouveaux éléments à se mettre sous la dent, à propos des vertus du sperme !
A prendre avec des pincettes
Comme s’il fallait le préciser, le sperme, comme tous les liquides biologiques, est sujet à la contamination bactérienne. En raison de sa teneur nutritive, il est, à l’air libre, rapidement pris d’assaut par les microbes. Sans oublier les MST, certains polluants qu’il fixe, et les personnes allergiques au sperme (dans de rares cas, le coït provoque un choc anaphylactique).
Le sperme humain n’est donc pas recommandable à la consommation.
Il apparaît clairement, en plus du problème éthique (et religieux), que le sperme n’est pas consommable. En revanche, un futur proche pourrait voir le conditionnement du sperme animal (si ce ne sont des cachets de spermidine !)…
Il est facile de dissocier les deux constituants du sperme : le liquide séminal et les spermatozoïdes (semen), si l’on compte proposer un article moins “vivant”. Le liquide séminal (ou liquide pré-éjaculatoire) est le milieu dans lequel baignent les spermatozoïdes. C’est lui qui est responsable de sa consistance ; il représente 90% du sperme humain, et un un futur proche pourrait bien voir la commercialisation du sperme issu d’animaux, aromatisé bien sûr…
Ça a quel goût le sperme ?
Épicé, âpre, mielleux, ou non ? En se fiant aux témoignages, on doit pouvoir parvenir à une réponse, sujette à caution…
Un beau jour de cette année, Rue69, le blog sexo de Rue89, a élégamment titré : “Rendre son sperme plus savoureux, c’est possible ?” (http://www.rue89.com/rue69/2012/02/24/rendre-son-sperme-plus-savoureux-cest-possible-229572).
Les journalistes ont posté sur Twitter la question fatidique : “Selon vous, le sperme, ça a quel goût ?” Le petit oiseau leur a apporté des réponses…
A part les blagueurs (goût potiron), un monsieur note que ça dépend des goûts, selon qu’on préfère manger sucré ou salé : l’avis de sa femme serait ainsi biaisé.
La journaliste (Renée Greusard) est plus perspicace : “Dans leur livre « La Mécanique sexuelle des hommes », Catherine Solano et Pascal de Sutter, tous deux sexologues, évoquent cette question hautement culinaire.
« Il semble que ce que l’homme mange puisse influencer le goût et l’odeur du sperme. Ce qui paraît cohérent puisque l’alimentation influence l’odeur de la sueur, la saveur de la salive, des baisers ou le goût du lait maternel. »”
En effet, la nourriture influe grandement sur la composition du sperme, de même que les éleveurs s’arrogent les mérites d’une (future) viande nourrie de produits issus de l’agriculture biologique.
Pour une qualité optimale, remarquent beaucoup de gens, mieux vaut un engin de production astiqué, et aux normes d’hygiène. Que ce soit clair : il n’est pas question d’aller consulter son médecin, pour une expertise habituellement d’ordre vétérinaire, à savoir la qualité des produits issus du corps (strictement réglementés). Il (ou elle…) en ferait une drôle de tête !
Il n’empêche que les mauvaises-langues arguant que le sperme a un arrière-goût d’urine n’ont pas tout-à-fait tort : miction et éjaculation, sont, chez un homme en bonne santé, distincts ; cependant il peut subsister des traces d’urine à l’intérieur de l’urètre…
En tout cas, le sperme n’est pas salé : c’est chimiquement impossible, puisqu’il ne contient pas de chlorure de sodium (sel) !
Vous reprendrez bien un peu de sperme ?
Toujours sur Rue69, Hélène Franchineau écrit :
“Vous voulez ma recette du smoothie ? Prenez un kiwi, une banane, du lait de soja, de la glace, mixez le tout. Ajouter-y trois cuillères de sperme bien frais et dégustez. Ne prenez pas cet air dégoûté : le sperme est un aliment tendance, qui surfe sur la vague actuelle de la cuisine locale, saine et naturelle. Directement du producteur à votre assiette !”
Détrompez-vous… La journaliste est diplômée de Sciences-Po : c’est dire si les esprits brillants s’intéressent (à titre professionnel ?) aux saveurs exotiques !
Hûitres au naturel, façon Monsieur…
Au rayon produits du terroir, les recettes ne manquent pas. En 2007, un infirmier de San Fransisco a abandonné son travail pour se consacrer à une activité plus lucrative : l’écriture. Il a inventé son style : la gastronomie… au sperme. Sous le titre Natural harvest (“récole naturelle”), le chef improvisé a présenté le premier livre de cuisine à base de sperme. Les affaires ont marché ; le voici qui s’extasie :
« J’ai déjà vendu 800 exemplaires. Ce livre n’est pas une blague. Je reçois des emails de personnes ayant acheté le livre, elles adorent ! On m’envoie de nouvelles recettes, et même les hommes se mettent à le cuisiner. »
En couverture, un flan fait maison. Pour une fois, c’est Monsieur qui cuisine…
En attendant de savoir qui sont ces inconditionnels du sperme (une tendance seulement US ?), découvrons deux ou trois recettes des plus fantaisistes :
« J’ai testé pas mal de trucs et je trouve que le sperme se marie mal avec le sucré froid car il est lui-même chaud et d’un goût épicé. Dans les plats genre quiche, gratin ou pizza, c’est un ingrédient qui passe assez inaperçu. Le mieux, c’est le thé et les alcools où son goût relève la boisson. »
Ce n’est pas tout d’être curieux – et de goûter à (vraiment) tout : il faut en faire profiter les autres… En la matière, les hommes ont l’air d’avoir le cœur sur la main ; ils pensent à leurs congénères féminines (réduites à manger de la glaire cervicale ?).
Sur les forums, les témoignages, ce n’est pas ça qui manque !
“Mon mari veut qu’après m’avoir pénétré, je lui fasse une fellation et que j’avale son sperme, je lui ai déjà fait mais je ne sais pas si le sperme est bon pour la santé, qu’en pensez vous ?”
Un internaute répond (avec une orthographe parfaite) :
c est “ton mari” fais ce ki lui fait plaisir avant qu une autre recupere la situation je le fais parfois moi aussi ca l excite il gemit…quand il te suce et te mord les seins ca t excite alors mets le en extase aussi. c est le mien mon mari je le suce et lui mord le gland et le sperme aucun risque.
D’après les dires en gras, on a l’impression qu’il ne vaut mieux pas vexer, tout du moins contrarier, un homme ! Étonnamment, les statistiques du nombre de couples divorcés pour cause d’agueusie féminine ne sont pas disponibles…
Sur Yahoo.com, une personne demande : “si une femme boit du sperme, est-ce qu’il lui arrive quelque chose”. Et la voix de la raison de répondre : “Si elle en prend trop, sûrement une indigestion !”
Toujours sur Yahoo, une femme demande “à êtres éclairée” (sic) : “Est-ce que ça cuit comme du blanc d’œuf ?” Pour sûr : la coagulation du sperme est similaire à celles de tous les liquides biologiques, à ceci près que des grumeaux sont généralement pathologiques.
La séminophagie (ou ingestion de sperme) apporterait, selon Wikipédia, des oméga-3 (si bons pour la santé, à en croire les publicités), ainsi que 7% des AJR en potassium, 3% des AJR en cuivre et zinc, ainsi que 3 mg de (bon) cholestérol, 11 mg d’hydrates de carbone, et 150 mg de protéines. La substance est très riche en sélénium, vanadium, et molybdène. Bref, c’est un aliment comme les autres (paraît-il), semblable à l’albumine contenue dans les œufs…
Pour seulement quinze calories par éjaculation moyenne, les femmes – certaines – sont décomplexées outre-atlantique. D’autant que le sperme rendrait heureux ! Selon une étude de la prestigieuse Université d’Etat de New York, les femmes qui ont été en contact avec le sperme de leur partenaire sont plus heureuses que les autres : le sperme agirait comme un anti-dépresseur.
Et c’est pas tout…
D’autres études corroborent les bienfaits du sperme. C’est le cas de celle menée sous la direction du professeur Ingrid Fleischer de l’université d’Hambourg : « les femmes pratiquant la fellation et qui avalent le sperme de leurs compagnons réussissent à maigrir jusqu’à deux fois plus vite que les autres ». Ces vertus amincissantes du sperme sont dues à la présence de phosphatases alcalines qui ne fonctionnent aussi efficacement comme agent anti-graisse qu’en présence des autres composantes du sperme masculin.
Mais ses vertus ne s’arrête pas là : il permettrait aussi l’équilibre des hormones féminines et protègerait, semble-t-il, efficacement des cancers de type hormonal. Une étude a été réalisée en Californie du Sud sur 15 000 femmes âgées de 25 à 45 ans dont 6 246 pratiquaient la fellation de manière régulière depuis 5 à 10 ans et 9 728 femmes qui ne pratiquaient la fellation que peu ou pas du tout. Dans le groupe pratiquant régulièrement la fellation, seulement 1.9% d’entre elles avaient été touchées par un cancer du sein contre 10.4% dans l’autre groupe. Cette étude démontre que la fellation réalisée 2 fois par semaine diminuerait le risque du cancer du sein de 40%.
Question de “jouir avec les prérogatives qui y sont attachés” !
Dans l’histoire, le caviar accompagné de crème de saumon très spéciale (sperme/oseille/estragon) doit faire autant de bien, étant donné la remarquable similitude des éjaculats animaux…
A la louche
Sur un forum, une gastronome en culotte courte (Xenya99) fait mine de savoir ce qui y est bon :
« Il y a belle lurette qu’on a remplacé le lait par le sperme, c’est plus écolo et moins cher. Tous les matins, monsieur remplit sa bouteille et je peux ainsi en jouir à mon gré en buvant mes cafés tout au long de la journée. L’orgasme est donc permanent pour lui comme pour moi. Elle est pas belle la vie ? »
On a le choix dans le diagnostic : nymphomanie, mythomanie, érotomanie, potomanie, ou… fine-goûteuse ?
Son message est repris sur jeux-vidéo.com (les ados ont de ces idées…) sous le titre “Hum, la bonne cuisine au sperme de mamy” !
Quant aux infections, le risque est plus théorique que réel : comme chacun sait – ou non – le SIDA et autres maladies ne sont généralement pas transmissibles par voie digestive : les enzymes salivaires et digestives (surtout), alliées au pH acide de l’estomac détruisent le virus. Il suffit par contre d’une plaie (type aphte) pour permettre un passage sanguin ! C’est pourquoi les chefs en cuisine 2.0 vous recommanderont unanimement la cuisson. Mis à part que les 99% d’eau s’évaporent ! Dans ce cas-là, mieux vaut encore être sûr de son partenaire…
Innover à tout prix
L’an passé, un restaurant belge a proposé à la consommation du lait humain. La prestation n’a pas vraiment fait florès, mais il s’agit d’une initiative isolée. Alors que l’ONU envisage sérieusement de manger des insectes d’ici peu, pour pallier au problème des ressources alimentaires, le sperme – animal, entendons ! – est un liquide abondant, facile et peu coûteux à extraire, et surtout extrêmement nutritif.
Dans le but originel de nourrir un zygote (cellule-œuf), le sperme (quelque soit sa provenance) est riche en oligo-éléments (), sels minéraux, vitamines, et sucres (sorbitol/fructose).
Les œufs de caille sont en effet le mets privilégié des astronautes : ils ont le meilleur rapport qualité nutritive/taille, mais dans un volume restreint, le sperme apporte autant de nutriments.
Dans Fear Factor, ces femmes boivent du sperme et de l’urine d’âne… pour remporter le gros lot. L’urine est inconsommable, le sperme en revanche…
La question n’est pas de faire des économies à bouts de chandelle, mais dans les pays touchés par la dénutrition, du sperme de chameau ou de baleine (abondant !) pourrait sauver des millions de vie…
Le sperme de saumon est d’ailleurs couramment utilisé en biologie, pour ses propriétés de liaison aux membranes, utiles en northern/southern blot. C’est la preuve qu’on peut en disposer en quantité suffisante, même si la consommation demanderait un élevage amplement accru.
Comme on dit, à l’aube de lendemains qui déchantent (déforestation, surpêche, réchauffement climatique induit par l’élevage bovin), il ne faut jamais dire fontaine de ton eau je ne boirai pas. D’ici à ce que les enfants de 2100, au fast-food plus soucieux de la santé et de l’écologie, trempent un criquet dans du sperme de saumon… Il n’y a qu’un pas.
Cela dit, nos ancêtres raffolaient de termites, et ne s’en portaient pas plus mal (bien au contraire) ! A jouer à action ou vérité avec une femme (pour les grands enfants), reste à savoir si, sur une île déserte, elles seraient plutôt termites ou…
Le meilleur pour la fin
Pour ceux et celles que cette pratique rebuterait, le raisin, le soja et le pamplemousse sont naturellement riches en spermidine (ainsi qu’en resvératrol, la star des antioxydants). Du coup, plus aucune raison de se priver (de sa dose journalière en spermidine) !
Source : revue Nature http://www.nature.com/ncb/journal/v11/n11/abs/ncb1975.html
NB (petit détail à destination des femmes) : traire un homme trop souvent entraîne chez lui des carences en sels-minéraux (le sperme étant un réservoir d’éléments rares), se manifestant par des symptômes tels l’asthénie (fatigue), le stress, le blues, le manque de force, l’hypersensibilité infectieuse… Il faut savoir préserver sa vache à lait !
Comme dit le proverbe, côté forme, un pamplemousse bien en chair vaut tous les pamplemousses (non catholiques) ! D’autant que la vitamine C, il n’y a pas, dans le sperme…
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