Peter Jackson va révolutionner le cinéma, ou tout simplement se planter.
Le cinéma a depuis toujours été fait en 24 images par secondes. Nous n'allons pas expliquer le pourquoi du comment, mais partons simplement de ce constat. Nous avons tous expérimenter la différence entre un film amateur et un "vrai" film. La différence se fait justement grâce à cette fréquence d'image.
Les 24 images par seconde sont caractéristiques du cinéma. Dès qu'on augmente cette cadence le programme diffusé ne rappelle plus un film mais plutôt une série ou un documentaire. Nous ne sommes pas habitués à trop de fluidité dans un film, il y a cette espèce de saccade imperceptible qui donne tout son charme au cinéma, et qui fait que nous pouvons immédiatement reconnaitre un film d'un autre programme.
Passer à 48 images par secondes est donc un pari risqué. Les premières images révélées du Hobbit en 48 i/s ont été mal reçu par les spectateurs très peu habitués à cette cadence d'image. De nombreuses personnes ont rapporté que le tout est trop fluide, que cela ressemble à quelque chose de différent, que ce n'est pas un film. Peter Jackson de son côté se veut rassurant.
Le réalisateur australien va montrer de nouvelles images de son film, dont le tournage s'est achevé récemment, au Comic-Con, et je désigne bien entendu le Comic-Con qui a lieu aux Etats-Unis et non l'ersatz de Comic-Con dont nous Français disposons. J'ai hâte d'entendre le retour des futurs spectateurs de ces extraits.
J'espère sincèrement que Peter Jackson ne s'est raté sur ce coup. Un proverbe dit que "Qui ose gagne". Espérons que ce soit vrai.
Le Scénariste du Dimanche.