J'en profite pour remercier au passage Anne, Patrick, Michel et Valérie, Roger et Lorraine (et peut-être "Bonjourpier"), qui ont contribué au financement de la chose sur la seule promesse de livrer un film à la fin de ce mois. J'avoue trouver épatant qu'une petite dizaine de personnes que je ne connais qu'à travers quelques succincts commentaires laissés ici-bas se soit prêtée au jeu. Certes, je suis encore assez loin des 150 sponsors attendus. Mais tout reste encore possible. Et je m'empresse de préciser que les portes de mon compte bancaire restent grandes ouvertes.
Je ferme la parenthèse.
Hier matin, les paupières encore closes, mais l'esprit déjà alerte, j'ai fait une incroyable découverte. Une découverte que je voulais vous faire partager tant elle va modifier le paradigme de la pensée ornithologique internationale, si tant est que l'ornithologue observant la nidification des sternes ait une pensée. Depuis que les médias internationaux ont rendu compte des désagréments causés par les éruptions volcaniques de l'île, vous savez sans doute que certains mots de la langue autochtone ne sont pas aisés à prononcer. A l'époque, les tentatives des journalistes et des spécialistes avaient d'ailleurs beaucoup fait jaser les islandais. Vous me direz qu'il n'est pas nécessaire d'aller jusque dans l'Atlantique Nord pour dégoter des noms imprononçables. Des bleds comme Niederschaeffolsheim dans le Bas-Rhin, décourageraient tout autant les apprentis présentateurs et futurs vulcanologues. Bien que la fréquence des éruptions volcaniques Alsaciennes ne soit pas encore totalement avérée. Bref.
Figurez-vous qu'hier matin, allongé sur le gazon humide du camping d'Höfn, émergeant difficilement d'un sommeil contrarié par les tentatives répétées d'un père souhaitant enseigner à sa fille les rudiments du football à minuit en utilisant ma tente comme cages, hier matin donc, j'ai découvert que les oiseaux du cru, eux aussi, avaient leur dialecte spécifique et sophistiqué. Si ! Ni gazouillis insipide, ni piaillement répétitif, ni croassement intempestif. Sur l'île d'Eyjafjallajökull, les chants des volatiles tiennent davantage d'une improvisation saxophonique de Michel Portal que d'une "création" binaire de David Guetta. Le phénomène n'est-il pas étonnant ? Pas tant que cela ? Bon !