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John cooper clarke – beasley street

Par Poesiemuziketc @poesiemuziketc

John Cooper Clarke : prince des slammeurs

Salford, banlieue de Manchester, est avec Portland (USA) l’une des zones les plus riches en musiciens de génie au m2. Un homme, une drogue (des drogues), une voix : John Cooper Clarke ou l’un des princes du spoken word, art beat des Ginsberg et Orlovsky, devenu aujourd’hui et après de multiples re-créations : le slam. Voir John Cooper Clark sur scène faire claquer les mots dans sa langue anglaise originale ravale les Grand Corps Malade et Abd Al Malik au rang de joyeux farceurs. John Cooper Clarke qu’on aperçoit quelques dizaines de secondes dans son propre rôle, maquillé pour faire 25 ans de moins dans le film Control sur Joy Division, est une légende urbaine, un poète qui a les traits usés et marqués d’un Keith Richards, l’homme qui a scandé des vers, ses vers, ses textes devant des foules punk médusées et qui se surprenaient à l’acclamer et à sourire alors qu’elles étaient venues pour en découdre. John Cooper Clark est l’homme dont on envierait pas la place pour un trésor. La personne qui a joué les faire-valoir, parfois jeu égal, avec Joy Division, Elvis Costello, avec les Buzzcocks, Joe Strummer et évidemment Mark E. Smith dont il est un complice de longue date, pour le meilleur et pour le pire. On lui prête, parmi ses aventures innombrables, une liaison poudreuse avec la chanteuse Nico et une consommation de drogue égale à une année de production de la Colombie. John Cooper Clarke qui a dû faire trois cents fois le tour des Iles Britanniques à la tête de son petit numéro d’habileté caustique a connu, ces derniers temps, un regain d’intérêt lorsque son poème le plus connu et le plus simple Evidently Chickentown (donné ici dans une version un tantinet différente) a été utilisé en clôture de la saison 5 de la série américaine les Sopranos. Ceux qui voudront en savoir plus iront faire un tour sur le site de l’auteur qui regorge de textes et de poèmes savoureux. Parmi eux, mon préféré à la fois drôle, cynique et terriblement lucide : Part-Time Loser : “STOP THAT HORSE/HE WEARS MY SHIRT/REGRET REMORSE/ O HOW THEY HURT/I KNOCK ON DOORS/THEY TURN TO DIRT/ ALWAYS THE BEGGAR/NEVER THE CHOOSER/ HALF-CLEVER/ FULL-TIME LOSER// FROM THE SLUMBERLAND/ THAT TIME FORGOT / TO THE WONDERLAND/ OF A SPINELESS CLOT/ WHO UNDERSTANDS/ WHO CALLS THE SHOTS / YOU MIGHT KNOW/IT’S ANOTHER USER/ PART-TIME POET/FULL-TIME LOSER.” Côté album, on conseille Me and My Big Mouth, sorte d’album best-of sorti en 1981 et qui comprend quelques belles pièces dont “Bronze Adonis” et “(I married a monster) From Outer Space”. Source

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