Les utilisations bancaires du cameraphone ou de la webcam se multiplient avec la remise de chèques à distance, l'automatisation des paiements de factures papier et dernièrement le scan de carte bancaire.
C'est finalement ce dernier qui arrive le premier en France, via Paypal et la dernière mise à jour de son app. L'intérêt de prendre en photo sa carte est en fait de remplir automatiquement par reconnaissance de caractères un formulaire de paiement ou dans le cas de Paypal d'inscription d'une carte dans son wallet.
Au delà de l'efficacité de cette fonction, cette nouveauté peut être vue sous deux angles opposés :
- un risque que les clients prennent en photo leur carte sans précaution, à partir d'app non contrôlées. Il y a déjà aux Etats-Unis des messages des banques pour inciter leurs clients à faire attention à ne pas publier par inadvertance leurs cartes sur les réseaux sociaux ... il faut dire que les paramétrages de publication automatique des photos sont de plus en plus répandus.
- de l'autre côté c'est une opportunité de limiter la fraude, en obligeant le client a avoir la carte plastique en main pour la prendre en photo et ouvrir un wallet. Ce qui bloquera un certain nombre de fraudes effectuées à partir des seuls numéros. Par ailleurs, les applications de remises de chèques ont montré que le scan peut s'accompagner de mesure simple de détection de fraude (controles de clés RIB, etc), y compris sur des éléments physiques comme présence de caractères cachés ou d'autres dispositifs anti-fraudes mis à l'impression. Un exemple pour les cartes serait de s'assurer qu'il s'agit bien de plastique (via l'indice de réflexion ou via le nombre de pixels), et non d'une copie papier.
Ce qui est sur c'est que card IO est en passe de s'imposer comme l'API de référence, avec un positionnement B2B qui au début n'était pas si évident. Le business modèle est précis : 0,15 USD par scan.
Bien sûr le NFC ou les dispositifs de type lecteur de cartes sur smartphone (iZettle, etc), permettront à terme de remplir automatiquement les wallets avec des "numéros" de cartes authentifiés, si les banques l'autorisent.