Pari gagné pour le jeune Marc Webb qui impose son style en intronisant Andrew Garfield comme digne héritier de la franchise Spider-Man. Un reboot qui n’enlève rien au talent de Sam Raimi mais qui ajoute une pierre à l’édifice du mythe. Très à l’aise dans l’installation de son récit et la caractérisation de ses personnages, l’efficacité est moins évidente durant les séquences de combats, avec un Lézard qui écope d’un design moins convainquant que prévu. Les scènes de voltige sont en revanche exceptionnelles avec des zip pan et des blur pan de toute beauté, donnant aux chorégraphies aériennes une richesse visuelle jamais vue auparavant. L’expérience 3D vaut le détour sur ce point. James Horner s’en sort plutôt bien en succédant à Danny Elfman (il conserve quelques boucles rythmiques parentes), même si il charge un peu sa partition parfois de sonorités peu homogènes. D’autant plus que Marc Webb a pris soin de laisser derrière lui le lyrisme et l’emphase de son prédécesseur. Le personnage de Gwen Stacy est bien servi par une Emma Stone pétillante, qui n’a aucune peine à nous faire oublier les cris stridents de Kristen Dunst. Andrew Garfield est jouissif dans le rôle titre et donne toute sa fraîcheur au reboot de la trilogie. Vivement la suite.