Pour notre grande saga des festivals de l’été, il était totalement impossible de passer à côté d’un des festivals les plus cultes du paysage francophone, je parle bien sûr des Eurockéennes. En effet, du 29 Juin au 1er Juillet je me suis rendu à Belfort pour couvrir cet évènement emblématique; après une édition 2011 qui m’avait laissé de merveilleux souvenirs, j’attendais beaucoup de cette 24ème édition. Malgré une programmation moins alléchante, j’étais séduit par des têtes d’affiches qui en feraient baver plus d’un. De The Cure à Lana Del Rey en passant par Jack White, il était d’une évidence cristalline que ces 3 jours allaient être mémorables. Pour tout ceux qui n’ont pas pu assister aux festivités ou pour ceux qui souhaiteraient revivre le temps d’une lecture leur week-end de festivalier, permettez-moi de vous dresser le journal de mes folles aventures.
C’est sous un soleil magnifique que débute les Eurockéennes de Belfort sur la désormais culte presqu’île du Malsaucy. Arrivée à l’ouverture, alors que les concerts n’ont pas encore commencé, je vagabonde sur le site avec émotion, me remémorant les concerts de l’année passée. Avec grand plaisir, je constate que le Club Loggia a été déplacé, ce qui rend la scène bien plus confortable et accessible qu’auparavant, c’est un premier bon point. Pour le reste des scènes, rien n’a changé, mais il faut dire que la configuration passée était déjà idéale. Fin de l’état des lieux, l’action commence, il est 17h45, je me rends sur La Plage pour le 1er concert de ce week-end: Los Disidentes Del Sucio Motel, un groupe de Stoner Rock de chez nous. Tout excité par le début des festivités, je descends malheureusement très vite d’un cran.
Je ne cache pas ma mauvaise foi, je suis allé au concert en m’attendant à un « Dimanche à Bamako » d’une heure, j’ai très vite déchanté (C’est le cas de le dire…). Les deux compères maliens nous ont offert un show extraordinaire, accompagnés de plus par un Bertrand Cantat en grande forme. Je ne suis pas là pour juger l’homme mais l’artiste, et de ce côté, il est indéniable que le chanteur de feu Noir Désir est un très grand artiste. Les trois musiciens nous vendront du rêve pendant une heure, je retiendrai le morceau « Wari » qui était magnifiquement joué. Promis, je ne me moquerai plus jamais du Dimanche à Bamako. La suite se passe du côté de la Plage qui nous offrira pour l’occasion un panorama somptueux. Je m’installe sur le sable et je savoure la prestation de Michael Kiwanuka, soulman pur et dur venu de Grande-Bretagne ayant fait parlé de lui cette année avec son album « Home Again ». L’ambiance soul couplée au coucher de soleil me charme totalement, musicalement c’est tout aussi délicieux, bercé tantôt par la voix du britannique, tantôt par ses musiciens, cette « pause paradisiaque » est parfaite. Le concert terminé, je m’empresse de rejoindre la Green Room pour le concert de The Kooks. Ah, le concert des Kooks… ce groupe attire bien des clichés qui ont pour le coup été confirmés à la seconde où je suis arrivé sur les lieux. Entouré de jeunes vierges effarouchées d’une quinzaine d’années venues avec leurs parents, je prends peur. Le concert commence, mes jeunes voisines scandent le nom de Luke Pritchard et font des coeurs avec leurs doigts. Je ne me sens pas à ma place.
Conclusion, cette journée aura été une bonne surprise. Ma mauvaise langue qui jugeait le Vendredi comme quasi inutile, est vite repartie faire des tours de stade au fond de ma bouche. C’est là l’essence des festivals, l’opportunité de voir des groupes que l’on ne serait jamais allé voir autrement permet de constater une performance scénique qui donne une « seconde chance » aux artistes. (Je me surprends parfois à ré-écouter les Kooks chez moi, effrayant).
A demain pour la suite !