Le Nozze di Figaro Les Noces de Figaro
Opera buffa en quatre actes K.492
Livret de Lorenzo da Ponte
Créé le 1er mai 1786 au Burgtheater de Vienne
"Accepte donc un petit conseil tiré de la petite armoire poétique de ma cervelle,
et écoute ceci :
Tu vas apprendre dans le mariage bien des choses
Qui étaient pour toi des demi-mystères ;
Tu sauras bientôt par expérience
Comment Eve a dû s’y prendre
Pour à Caïn donner naissance.
Pourtant, ces devoirs d’épouse, ma soeur,
Tu les rempliras de bon coeur.
Car crois-moi, ils ne sont pas coriaces,
Mais chaque chose a deux faces ;
Le mariage apporte certes des plaisirs très grands,
Mais bien des soucis également.
Si donc ton mari grise mine te fait,
Sans que tu croies le mériter,
S’il te fait quelque malice,
Pense : c’est bien là d’homme un caprice,
Et dis : Seigneur,
que ta volonté s’accomplisse Le jour –
et la mienne la nuit."
Lettre de Wolfgang Amadeus Mozart à sa soeur Maria Anna, 18 août 1784.
Des premières lueurs de l’aube aux ombres du soir, il se passe bien des choses au château du comte Almaviva. On peut y voir le valet Figaro préparer ses noces avec la soubrette Susanna, l’adolescent Chérubin courir les jupons, le comte rétablir le droit de cuissage, la comtesse pleurer ses rêves d’antan, trois intrigants comploter vainement. Et le désir faire tourner cette ronde folle. A l’issue de quatre actes menés à train d’enfer entre farce et vague à l’âme, Figaro aura enfin épousé Susanna et leurs aventures auront donné lieu au plus galvanisant des opéras mozartiens. Triomphe du dramma giocoso, c’est-à-dire de l’opéra bouffe tel qu’il s’est développé au cours du XVIIIe siècle, ce fameux opéra de Mozart rend justice au sous-titre de la pièce de Beaumarchais dont il s’inspire : dans sa version lyrique, ce Mariage de Figaro a toute l’étourdissante frénésie d’une «folle journée».Et malgré les critiques peu engageantes de la presse française, une folle soirée pour la Guadeloupe le 12 juillet prochain sur ARTE. Denise tu es cordialement invitée ! A l'entracte pendant que les heureux spectateurs sortiront sur la place de l'Archevéchée se dégourdir les jambes ou se sêcher, nous prendrons une petite coupe de champagne avec boudoirs comme en TAN LONTAN.Celà commencera par un documentaire : MOZART SUPERSTAR.626 oeuvres, plus de 200 heures de musique, 12 000 biographies, 100 millions d'exemplaires de l'intégrale de son oeuvre vendus à travers le monde : plus de deux siècles après sa mort, Mozart reste en tête de tous les classements. Ce document peu conventionnel dresse un portrait intime de la star, en relevant ses traits les plus saillants, communs à de nombreuses légendes de la pop. De la chanteuse lyrique Patricia Petibon à l'écrivain Philippe Sollers, une quinzaine d'intervenants étayent ce récit mêlé à des extraits de fictions, des publicités, des concerts, une comédie musicale et des clips. L'habillage à base de néon inscrit résolument Mozart dans une lecture contemporaine. Et cela continuera avec la retransmission des Noces depuis la salle de l'Archevéchée.Figaro (Kyle Ketelsen, un Américain à découvrir) est occupé à mesurer la pièce que son maître, le comte Almaviva, vient de lui attribuer, en vue de son mariage avec Suzanne(Patricia Petitbon), la camériste de la comtesse. Celle-ci prévient son futur époux que le comte a quelques vues sur elle et voudrait bien user du droit de cuissage, pourtant aboli. Cette révélation déplaît fort à Figaro. Alors que Suzanne est appelée auprès de la comtesse, Figaro reçoit la visite de Marceline et de Bartolo. Marceline est en possession d'un billet signé de la main de Figaro, lui promettant le mariage s'il ne parvient pas à lui rembourser une forte somme d'argent qu'il lui a empruntée. Pendant ce temps, Suzanne a prévenu la comtesse (Malin Byström) des intentions du comte Almaviva (Paulo Szot) à son égard. Peinée des infidélités de son époux, dont elle est encore éprise, la comtesse, aidée de Suzanne, de Chérubin (Kate Lindsey) et de Figaro, décide de le confondre et de le ramener à elle...