Mode&Sens organisé par l’Ensad et IFF se déroulait dans les jardins de L’Observatoire. 8 créateurs et créatrices, chacun accompagné d’un parfumeur avait son podium, et son parfum. Mode&Sens s’étendait de la terrasse aux allées, dans une ambiance très naturelle, au son de la musique et du tintinabule de quelques gouttes d’eau qui rebondissaient sur les feuilles des arbres. Mais l’herbe mouillée est une senteur recherchée en parfumerie. Elle était ce jour là entièrement naturelle et fraiche. La nature se manisfestait aussi grâce aux 8 fragrances aux concepts éprouvés, imaginées par des parfumeurs de renom en association avec les créations présentées. On y remarquait Aliénor Massenet, Dominique Ropion, Olivier Polge entre autres.
Si la partie mode est plus développée sur Les Hauts de la Mode, c’est des parfums dont nous allons parler ici.
Aliènor Massenet proposait (en tandem avec Charles Pottier) une fragrance nommée “l’Indécence”, qui donne à rèver et à voir le corps de la femme comme la perfection. Un balancement des hanches hypnotique, un parfum qui la précéde et la prolonge. C’est un bouquet de fleurs blanches, Jasmin, fleur d’oranger, accompagné de quelques épices comme la cannelle et le rhum. Il en reste une étrange sensation de caresse, à une touche de nous faire définitivement succomber.
D’autres fragrances soyeuses et enveloppantes se nichaient derrière un arbre ou au détour d’un bosquet.
“L’eau de Muein” d’Anne Flipo (en tandem avec Jenne Pineau-Ledreney), ou la présence de l’oliban révèlait que c’était un des musts de la soirée, accompagné d’une note de rose, de vanille et de fleur d’oranger (très appréciée aussi par les différents nez présents: questions de saison?) offrent une douceur tendre et féminine à la fois.
“Andréïde” de Dominique Ropion, qui fait preuve d’une force empreinte de maturité et de désir. L’ylang et l’osmanthus, en donne la sensualité enivrante, l’héliotrope pour l’aspect poudré et une touche de violette. Un accord animal ambre-cashmeran s’affirme, si difficilement maitrisable à notre époque, qui rapproche un peu plus cet ange sensuel de la bête. L’ambre est un composant présent dans plusieurs fragrances proposées ce soir là.
Mais on pouvait également découvrir Nicolas Beaulieu avec son parfum “Bushido” (en tandem avec Ines Dufay), “Flowing” de Domitille Bertier (en tandem avec kristina Guseva), le détonnant “Cendres” d’Olivier Polge (en tandem avec Marion de Raucourt), “Oneiros” de Jean Christophe Hérault (en tandem avec Anna Belyavina-Normand)