Bass Drum Of Death - White Fright
Spirtualized - Hey Jane
Voilà 30 ans que Jason Pierce est au service de la musique et cela fait 20 ans qu’il dirige avec brio Spiritualized, son groupe formé après la séparation de Spacemen 3. Malgré les années passées, il démontre avec son 7ème album studio que la passion et l’inspiration n’ont pas faibli. L’odyssée rock Hey Jane en est un bel exemple. Cette épopée longue de 9 minutes ne faiblit jamais et réussi à entretenir ce souffle héroïque tout du long. Un bel exploit que l’on pourra juger cet été à Saint-Malo.
Animal Collective - Honeycomb
Après le succès critique et publique de Merriweather Post Pavilion, le retour d’Animal Collective était très attendu. S’il faudra patienter encore un peu avant de pouvoir juger Centipede Hz prévu le 4 septembre, on se réjouit du single Honeycomb servi en apéritif. Festif, foutraque, efficace, on hallucine un peu face à la qualité de cette chanson qui n’a même pas été retenue pour le prochain album mais qui laisse entrevoir quelques pistes sur la direction prise par le groupe. On a hâte que l’été se termine (pas trop non plus)!
The Alchemist - Flight Confirmation (Feat. Danny Brown & Schoolboy Q)
Mobb Deep, Prodigy, Ghostface Killah, Nas, Cam’Ron, Eminem, Lil Wayne, Raekwon, Curren$y… Ce nom ne vous dis peut être rien mais Alan Daniel Maman aka The Alchemist a déjà un beau tableau de chasse à 34 ans. Ce producteur émérite sera de retour le 17 juillet pour son troisième album solo avec au programme une multitude de featuring et une trentaine de titres ne dépassant jamais les 3 minutes. On peut donc compter sur lui pour nous livrer des morceaux directs et efficaces comme ce Flight Confirmation aux boucles jazzy/rétro comme on les aime.
Matt & Kim - Let's Go
Quand une nouvelle chanson de Matt & Kim surgit, c’est un passage obligé dans cette compilation. Que leurs titres soient pleins d’entrains ou mélancoliques, les morceaux de Matt & Kim ont toujours un parfum estival, il en est de même pour Let’s Go, une composition apaisante, légère et charmante comme tout.
Lescop - Tokyo, la nuit
Après la forêt, Lescop vient de dévoiler son second clip avec Tokyo, la nuit issu de son EP sorti l’année dernière qu’on n’a toujours pas écouté… Pourtant il va falloir s’y mettre quand on entend la qualité de ces deux titres. Echappé d’un groupe pas très fréquentable dont on préfère taire le nom, Lescop se réinvente et nous offre une pop noire (ça tombe bien c’est le nom du label) et froide. Daho, Jacno, Lescop réveille les fantômes de la grande époque de la New Wave Française.
Matthew Dear - Her Fantasy
A chaque nouvel album, on peut lui faire confiance quand il s’agit de nous sortir un tube de ses cartons. Après le génial Asa Breed et le très sympathique Black City, Matthew Dear prépare son retour en dévoilant Her Fantasy, un titre enivrant doté d’une belle montée. Ca swingue, ça swag. Bref, ça démonte.
Django Django - Default
L’un des premiers coups de cœur de cette année est sans conteste le titre Default qui va enfin pouvoir s’exprimer comme il se doit avec les beaux jours. A mi chemin entre l’électro pop et le rock bien senti, ce titre a tous les ingrédients pour faire danser la foule. De la mélodie vocale à la rythmique martiale on l’a longtemps écouté en boucle sans connaitre de lassitude. Un tube quoi.
Marie-Pierre Arthur - Fil de soie
Aux alentours, le deuxième album de cette Québecquoise, tient étonnement bien sur la longueur. On n’aurait pourtant pas donné cher de sa peau avec sa recette peu innovante mais le charme agit toujours autant en particulier sur Fil de soie. Une superbe chanson qui est à ranger entre les délires schizo de St. Vincent et la poésie de Feist.
Grimes - Genesis
Un autre étonnement, c’est le carton de Grimes avec son étrange électro/pop qui aura rencontré un public finalement assez large pour une artiste pas si évidente que ça. Bien sûr il y a les tubes (enfin à relativiser tout de même car ça reste tordu) Genesis et Oblivion mais sur l’ensemble, Visions reste un disque long, décousu et absurde. Pourtant on l’aime bien cette petite mimi comme tout, même si on reste assez dubitatif quand à sa crédibilité artistique, partagé entre future grande et fumiste totale.
Jagwar Ma - Come Save Me
Plus connu (enfin à ce qu’il parait) sous le nom de Jono Ma, cet Australien est l’une des plus belle surprise de l’année. Imaginez qu’on aurait enfermé dans un studio Phil Spector et Panda Bear, le résultat aurait pu ressembler à cette chanson pop qui évoque la grande époque de la Motown sans jamais être rétrograde. Bien au contraire, c’est les yeux rivés vers l’avenir que Jagwar Ma nous invite dans son monde florissant et luxuriant que l’on découvrira sur scène, au Midi Festival le 27 juillet.
Kishi Bashi - White Fright
Alors qu’il offre son service (moyennant finance, faut pas déconner non plus) à des groupes tel que Of Montreal, ou des artistes comme Sondre Lerche et ReginaSpektor, Kishi Bashi, membre du groupe Jupiter One, trouve le temps de sortir un album solo ensoleillé de pop avec une pincée de psychédélisme. A l’écoute de 151a, on pense à Sufjan Stevens, Shugo Tokumaru ou aux Beatles, un trio gagnant qui nous fait tomber instantanément sous le charme de l’artiste. C’est surtout vrai sur Bright Whites, un titre joyeux et sautillant, idéal pour démarrer la journée.
Aline - Je bois et puis je danse
Tout comme son compère Lescop, le bien plus léger Aline excite les foules. L’ex Young Michelin doit ce mini buzz grâce à je bois et puis je danse, une histoire bien connue de tous les garçons qui ont échoué en tentant de courtiser la femme de leurs rêves se retrouvant alors seuls avec leur verre. Derrière ses allures de Porque Te Vas, Aline réussit à unir pour le meilleur la pop Anglaise et Française des années 80. Après un premier EP très prometteur et un superbe concert à La Maroquinerie, on à hâte de découvrir le premier album qui sera mis à l’honneur au Midi Festival le 28 juillet.
Japandroids - The House That Heaven Built
J’ai déjà tout dis sur ce titre qui envoie du gros pâté ici. C’est un hymne rock, c’est parfait et je compte bien me trémousser dessus tout bourré à un moment ou un autre cet été.
Todd Terje - Inspector Norse
Alors qu’il est sur le circuit électro depuis belle lurette, on ne s’était jamais attardé sur le Norvégien. Bien mal nous en a pris ! Si au premier abord sa musique n’est pas forcément ce que l’on affectionne le plus, il y a derrière le chatoyant Inspector Norse une efficacité redoutable. On aime cette musique bondissante et groovy qui vient taquiner le disco, ces synthés un peu cheap mais jamais ridicule. Sans aucun doute un incontournable des soirées campings de cette année.
Nicki Minaj - Starships
A l’image de cette jeune femme (qui approche de la trentaine tout de même! Attention, péremption!), on ne fera pas plus pute cette année. Entre ce synthé dégueulasse façon Guetta, son riff de guitare à la con et les cris de supporter bourrés, Nicki Minaj a tiré le gros lot. Pourtant ça a beau être de mauvais goût il y a dans Starships une euphorie exacerbée, une anarchie totale et une prise de drogue évidente. Même le clip très basique au départ (je me dandine moi et mes gros seins) part en couille. Chelou.
The Walkmen - Heartbreaker
Plus lumineux que jamais, The Walkmen continue son petit bonhomme de chemin en gagnant toujours un peu plus de fans. En ce milieu d’année, Heaven reste un des plus gros coups de cœur de 2012. La sérénité de ce disque nous apaise et nous charme totalement. En écoute, Heartbreaker qui n’est peut être pas très représentatif du rythme du disque mais qui est d’une efficacité redoutable. Un must pour siroter sa piña colada au bord de la piscine.
Granville - Le slow
Originaire de Caen, ces quatre jeunes gens participent à ce revival de la pop Française 80’s légère avec Aline ou encore Pendentif. Petit bol d’air frais, on aime l’insouciance et le retour à l’adolescence que nous offre Granville. Faut pas trop l’écouter quand même si vous n’avez pas envie de fredonner toute la journée « Je ne veux pas danser un slow avec toi, oh non, non je ne peux vraiment pas ».
M.I.A. - Bad Girls
Quoi qu’il arrive, M.I.A. arrive toujours à nous sortir une petite tuerie. Cette année c’est Bad Girls qui fait le boulot avec sa musique arabisante on ne peut plus efficace. Issu de sa mixtape sorti en début d’année, cette chanson devrait se retrouver sur Matangi, son quatrième album prévu pour (très?) bientôt.
David Byrne & St. Vincent - Who
A ma gauche, il y a la belle Annie Clark aka St. Vincent (oui je l’aime, elle me fait pousser des ailes lalala!), guitare héro dérangée qui s’est imposée en trois albums comme l’une des musiciennes les plus intéressantes de ces dernières années par son style unique. A ma droite, David Byrne, leader des légendaires Talking Heads et sûrement modèle arty de tous les hipsters New Yorkais. Tous deux ont prévu de sortir un album à la rentrée et Who en est le premier extrait. On ne sait pas si l’on doit être étonné ou non mais cette composition est sans surprise. Les deux compères ont réussi à trouver l’équilibre parfait entre leurs deux univers. On retrouve la guitare acoustique et légère de Byrne face à la guitare électrique et agressive d’Annie, les cuivres en roue libre rappellent ce qu'ils ont pu faire chacun de leur côté. Une réussite.
Here We Go Magic - How Do I Know
How Do I Know est une montée perpétuelle, on débute sur une guitare des plus légères avant d’introduire les boucles de synthés qui s’empilent les unes sur les autres pour obtenir un résultat à la fois cacophonique et dansant. Cette chanson solaire est tout ce qu’il y a de plus réjouissant, on félicite Here We Go Magic qui nous montre une facette plus tendance de leur personnalité mais qui leur sied à merveille!
Passion Pit - Take A Walk
Passion Pit aura pris son temps après le buzz assez énorme faisant suite à la chanson Chunk Of Change. Par contre, on avait été plutôt déçu par Manners, un premier album finalement très anecdotique. Il fallait bien trois ans pour que Passion Pit retrouve la flamme sacrée et revienne au top de sa forme. Le retour est d’ailleurs réussi avec Take A Walk un premier single qui reprend la recette de leur précédent hit. Une pointe de mélancolie, des synthés partout, et une rythmique entrainante. Reste à confirmer sur album, un pari loin d’être gagné quand on écoute l’épuisant I’ll Be Allright. Réponse le 23 juillet.
Death Grips - Hacker
Sans conteste une des révélations Hip hop de l’année, les extrémistes Death Grips ont réussi avec leur premier album à apporter un peu de fraicheur dans le monde du rap. Sur-vitaminé, The Money Store est un disque de fou furieux vous vrillant la tête. Si les premières écoutes auraient pu avoir raison de nous, on avoue en vouloir encore. Ca tombe bien un second album est prévu pour la fin de l’année. En attendant, on ne se remet toujours pas de la conclusion Hacker qui fait le même effet que si on vous éclairez la tronche avec un stroboscope pendant une heure tandis que des alarmes à incendies vous crieraient dans les oreilles.
Icona Pop - I Love It
Comme Starships de Nicki Minaj, c’est pute, mais elles sont Suédoises donc ça passe. I Love It tombe cependant moins dans la beauferie, ça crache tout simplement des grosses basses sur une mélodie imparable. On est bien en présence DU tube de l’été. Dansant, efficace, festif, cette chanson pourrait être un carton si elle arrivait à sortir de la sphère indé. Mais comme Robyn ou Annie on ne devrait pas en entendre parler dans notre contrée. Monde injuste.
Tanlines - All Of Me
Dans les albums à écouter cette année il ne faudra pas oublier Mixed Emotions de Tanlines. En tout cas, ce single extrait de leur premier album donne sacrément envie. La basse est bondissante et la mélodie simple. Tout comme leurs compères Australiens de Cut Copy avec qui ils partagent les mêmes goûts pour la musique 80’s, Tanlines a trouvé la recette miracle à la frontière de la pop, du disco et de l’électro.
Le1f - Wut
The Tallest Man On Earth - To Just Grow Away
King Tuff - Bad Thing
John Talabot - Last Land
Cat Power - Ruin
Blur - Under The Westway
P.S : Si ça vous intéresse de vous trimbaler avec la playlist dans votre ipod (SI TU VOIS C'QUE JE VEUX DIRE) envoyez moi un mail à earsofpanda[at]gmail[dot]com, pas de réponses entre le 7 et 18 juillet. des bisous.