Ils ont une autre rage. Ils sont de gauche.
Ils sont perdus. Ils sont centristes.
Il n'a pas fallu attendre longtemps, pas même deux mois, pour que l'exigence de Riposte s'impose à nouveau.
1. Toutes les mauvaises fois sont à l'oeuvre. A droite, quelques sarkozystes aigris sont d'autant plus aigris que leurs arguments caricaturaux de campagne ne se confirment pas. Ils accusaient l'irresponsabilité, ils se rabattent sur la mauvaise foi.Ceux-là sont en rage pour deux simples raisons: ils considèrent la gauche comme illégitime à chaque gouvernance gagnée. Nicolas Sarkozy pendant sa campagne fit le procès de la gauche socialo-communiste requalifiée d'anti-France. Mais les sarkozystes déçus sont aussi stressés. Hollande leur chipe trop d'arguments pour qu'ils restent inertes.
2. A gauche, quelques-uns sans doute nombreux sont déçus parce qu'ils pensaient à un troisième tour qui n'est pas venu. Ils n'avaient pas omis de lire le programme du candidat Hollande. Mais ils comptent sur une opposition critique nécessaire et de gauche pour faire contre-poids et contre-pieds. Il y a un immense travail de reconstruction gramsciesque à réaliser. Troll de droite, passe ton chemin.
3. A gauche encore, certain(e)s blogueuses/rs sortent d'une décennie de vigilance, d'une quinquennat de riposte pour ne pouvoir si facilement raccrocher les armes. Je concède bien volontiers une relative indulgence. Elle reste légitime puisque la présidence Hollande est véritablement normale. Il y aura évidemment des déceptions, il y a déjà des agacements. Et alors ? Il suffit de les pointer, de les rappeler. Mais il faut aussi les pondérer. Il n'y a qu'un troll sarkozyste pour croire que son mentor était Super Dupont. Nous sommes lucides.
4. A droite, certains pensent, espèrent que Nicolas Sarkozy reviendra pour le Grand Scrutin de 2017. C'est tout à fait possible. Rien n'est jamais gagné. Il y a des générations perdues. La gauche socialiste au pouvoir a un devoir de réussite car sinon le combat sera plus rude. Nicolas Sarkozy a détruit le centre au point de laisser face à Marine le Pen. En cas d'échec, la prochaine lutte ne sera plus électorale mais dans la rue.
Pour ces quatre raisons, il faudra bien riposter le plus longtemps possible. Nous nous fatiguerons peut-être. Mais en 2012, nous pensions à 2007 et à 2017.
Rien n'est jamais gagné.
Ami sarkozyste, reviens.
Il faut payer.