Festival D´Estiu de Tarragone

Publié le 06 juillet 2012 par Cardigan @onlyapartmentsF

Située à moins de deux heures de Barcelone face à un des tronçons les plus splendides de la Méditerranée, la séduisante ville de Tarragone est une des plus anciennes villes d’Espagne, car son origine remonte également à la culture ibérique bien qu’elle doive son nom à la principale colonie romaine de la province tarragonaise.

De cette époque date la plus ancienne muraille de la ville, aux pieds de laquelle, en bordure des jardins des Champs de Mars, se déroulent les activités les plus importantes du Festival d’été de Tarragone, un événement qui vise à devenir une des plus importantes références culturelles de la zone et qui coïncide cette année avec la nomination de Tarragone comme Capitale de la Culture Catalane.

Durant les semaines allant du 8 juillet au 17 août, la ville déploiera un large éventail d’offres scéniques et musicales pour tous les publics (http://www.tarragona.cat/lajuntament/conselleries/cultura/noticies/etc-festival-d2019estiu-de-tarragona-2012) qui cependant pâlit peut être en comparaison des autres années, reflet de la crise et aussi du mode particulier avec lequel l’abordent les gouvernements conservateurs, fermes dans leur campagne particulière contre l’éducation, la santé, la culture et les services publics, responsables principaux semble-t-il, et non pas les innombrables et déréglementées opérations spéculatives de très haut risque et échelle des banques et autres institutions financières, des dettes colossales de ces derniers que, pour quelque étrange raison macroéconomique de plus en plus inaccessible indépendamment de son appartenance à un sinistre programme politique caché, doivent payer les classes inférieures.

Comment peuvent contribuer des spectacles comme la dernière revue de la septuagénaire actrice et chanteuse Concha Velasco à placer le Festival d’Été de Tarragone sur la carte culturelle de cette partie de la Méditerranée est un mystère insondable dont le programme du festival semble vouloir compenser les effets avec des représentations aussi illustres que celle des ballets russes de Saint-Pétersbourg, qui, sous la direction artistique d’Alexandre Bruskin présenteront leur version classique de La Belle au bois dormant de Tchaïkovski, ou la présence de la légendaire chanteuse Omara Portuondo et les non moins légendaires Buena Vista Social Club, responsables depuis le célèbre film documentaire du même nom de Wim Wenders à la fin des années quatre vingt dix du vingtième siècle d’avoir répandu dans le monde entier l’extraordinaire riche et fertile musique populaire cubaine.

Peut-être moins internationaux, mais extrêmement connus et reconnus parmi le public espagnol et latino-américains, les très admirables auteurs-compositeurs Joan Manuel Serrat et Joaquín Sabina, qui rééditent leur tournée conjointe de 2007. Dos Pájaros de un Tiro ” est peut-être un des moments forts du festival , comme le sera pour les fans d’un certain type de jazz progressif basé sur la guitare électrique, la performance de Pat Metheny.

Paul Oilzum