Depuis que j’ai décidé de passer à autre chose, d’alléger ma vie personnelle et de ne plus me prendre le chou avec ces conneries de classements de blogs, ma vie va beaucoup mieux. A moins que ce ne soit parce que mon existence est beaucoup plus passionnante et agréable que je me sente moins obligé de venir ici pour remplir ce four de locomotive d’un combustible permanent… qui m’éreintait et me laissait sans force pour autre chose de plus fondamental.
Je ne passe plus en effet des heures devant les fils d’infos, ni sur mon blog, ni sur celui des autres (que je lis d’un œil de plus en plus distrait je l’avoue), mais juste le temps d’écrire une petite bafouille, d’exprimer rapidement une réaction, une petite réflexion , de temps en temps, seulement quand j’en ai envie, et non plus par devoir, comme auparavant. Cela me fait le plus grand bien. Légereté, insouciance, reprise des rennes rênes de mon temps personnel… Dévoré tout cru par la blogosphère.
Denis, qui est lui aussi passé par la même étape de désengagement virtuel, nous invite aujourd’hui à lire les blogs d’opposition, en constatant que depuis l’avènement du (gros) (faux)gauchiste light, ils sont de plus nombreux dans le haut du classement, et notamment des réacs de la prie espèce, genre islamophobe pathologique… Cela est certes déplorable, mais comme je ne me sens plus obligé de sauver à moi tout seul la face du monde de toute cette racaille glapissante qui défigure notre humanisme national, je vais beaucoup mieux. Et comme je ne suis pas très catholique, la culpabilité de me ronge même pas : je suis heureux.
Finalement, comme cela fait du bien, d’avoir quitté ce costume de militant rageur d’autrefois, toujours prêt à en découdre, qui m’abritait depuis trois ans maintenant… Damned ! Le bonheur me guette ! Foutu pour la politique, donc ?
L’avenir en jugera.
En tous les cas, je suis ravi que ma stratégie de m’effacer progressivement (après des moments plus glorieux où j’occupais le haut du pavé) ait fonctionné, et que mon ami de l’Essonne reprenne le relais et le flambeau de l’Autre gauche. Qu’il continue de porter haut nos couleurs. Nous lui en sommes reconnaissants. Moi, je file vers d’autres cieux. Je vous souhaite le même bonheur. Et la même confiance en la vie, après des moments moins sereins. Assurément, j’en sais quelquechose, elle sait réserver de biens bonnes et belles surprises…
Carpe diem.