On attend toujours beaucoup de Squarepusher, trop peut-être ? Certains se sont dit déçus par le manque de renouvellement, d’autres pensent que Tom Jenkison a mis la barre trop haut sur certains album précédents et qu’il s’est perdu dans ses expérimentations depuis, incapable de faire mieux voire autant. Ufabulum récolte tout de même un résultat de 73/100 sur Metacritic, un score basé sur 18 critiques recensées. Mais a vrai dire, je pense qu’il en a plutôt rien à foutre ! Frère de Ceephax Acid Crew et pilier de l’écurie Warp aux côté de Aphex Twin ou Autechre - entre autre, puisque ce label accueille des artistes tous plus prestigieux les uns que les autres -, Jenkinson aime couper, changer, mixer à volonté, quoi que la critique puisse en penser, et tant pis si cela ne plaît pas !
C’est la première fois depuis Just A Souvenir (2008) que Squarepusher sort un album entièrement électronique du début à la fin, puisque deux albums concepts l’ont précédés, l’un à base d’essais sur une guitare basse, l’autre avec son groupe Shobaleader One pour un album nommé d’Demonstrator (2010). A noter que l’édition spécial comporte également trois titres supplémentaires provenant de l’EP Enstrobia, et que les japonais bénéficient comme toujours d’un chanson supplémentaire (parfois plus !), “On Crack”. La première piste “4001” offre un début dans une veine AFX, alternant Drill ‘n ‘Bass effréné avec une mélodie très chouette trafiquée à souhait. “Unreal Square” est assez amusante, animée par un gazouillis semblant venir d’un Roland obsolète ou d’un simon bidouillé ! Toujours est-il que tout se finit dans un joyeux bordel électronique, tout comme avec le titre suivant “Stadium Ice”. Après “Energy Wizard” et son thème entêtant arrive déjà la moitié de l’album, dénuée de rythme. L’ambigüité du titre est ici appuyé par un synthé assez lugubre rappelant un orgue Hammond. Viennent ensuite deux morceaux aux kicks distordus, “The Metallurgist” et “Drax 2”, puis un “Dark Steering” ponctué de bruit de moteur. Je passe sur “303 Scopem Hard”, difficilement commentable bien que écoutable pour des oreilles averties, et arrive la fin avec “Ecstatic Shock” qui me fait vaguement penser à la première piste, notamment dans la structure. La boucle est bouclé comme on dit !
Reste le titre assez énigmatique, qui ne veut rien dire a priori tout comme la jaquette spécial épileptique (surtout pour l’édition Deluxe), plutôt cool tout de même…
Squarepusher - 4001
Squarepusher -Unreal Square
Squarepusher - Energy Wizard
Squarepusher - The Metallurgist
Squarepusher - 303 Scopem Hard