Je vous présente Bruno, le Zorro du zéro, comme il se décrit. Fier d'être un cancre, il n'en fiche pas une en classe, il s'en moque, de toute façon il est porté par la nonchalance collective (il est élève dans un établissement situé en plein quartier pourri, selon lui). Tout bascule avec l'arrivée de Madeline, la nouvelle élève.
Non seulement elle a un look atypique, mais en plus c'est une pure intello. Installée à côté de Bruno, elle semble totalement déconnectée de la réalité qui l'entoure. Bruno, lui, a une poussée de fièvre. Cette fille l'intrigue, pas dans le sens romantique du terme, mais d'une manière obsédante et profitable (car notre cancre va soudainement bosser comme un malade et voir sa moyenne atteindre des sommets inégalés, youhou !!!).
Mais Madeline a un secret, plus profond qu'on ne le pense, Bruno va le découvrir et en être secoué. Cela aura du bon pour lui, puisqu'il va en prendre de la graine, envisager un autre avenir pour lui, sortir de la glandouille et adopter une attitude plus positive. Cela aura une répercussion tout aussi bénéfique pour la jeune fille, qui pensait n'avoir pas sa place dans ce monde.
Ce sujet, somme toute classique, de l'acceptation de sa différence est traité avec beaucoup d'humour, le ton d'Hervé Mestron n'est pas sans rappeler celui d'Anne Percin (Comment (bien) rater ses vacances) ou Jo Witek (Récit intégral (ou presque) d'une coupe de cheveux ratée), ceci m'amenant à conseiller ce petit roman aux lecteurs qui ont apprécié les ouvrages cités précédemment.
Enterrement d'une vie de cancre, par Hervé Mestron
Syros, coll. Tempo+, 2012