Les vacances commencent à laisser une trace d'absence dans Paris et sa région. Le ralenti du quotidien entame son marathon estival alors que même le monde est toujours aussi échevelé avec des pics extrêmes en Syrie, au Mali. Plus de 100 pays sont aujourd'hui à Paris mais deux absents de marque avec russes et chinois qui bloquent systématiquement toute résolution contraignante du Conseil de sécurité de l'ONU en direction d'Assad. Une recherche commune pour faire appliquer des sanctions économiques et financières. Une part de réflexion pour faire cesser les violences et tracer une feuille de route vers l'arrêt des combats, des répressions puis vers une transition avec une fermeté de la communauté internationale sur le principe de l'intégrité du territoire syrien, du respect du droit des femmes et des différentes communautés, la mise en place d'une Constitution et d'élections au suffrage universel... Cette conférence amorce peut-être un long processus de la communauté internationale vers une stabilisation puis un changement en Syrie. Mais le premier problème demeure le TEMPS. Le temps qui profite à l'assassin pour perpétuer ses crimes. Le temps trop accordé à Assad qui autorise à grossir le nombre de victimes. Et je pense avec douleur que le dictateur sanglant passera encore l'année à parfaire ses méfaits et que nos pressions économiques et financières ne réduiront en rien sa volonté de tenir, de maintenir son pouvoir à n'importe quel prix. Le temps sera autre lorsque la Chine et la Russie s'accorderont à ne plus bloquer la situation et considérerons que la paix du monde est troublée en Syrie.