Avec les informations à flux tendu, on ne sait plus vraiment où donner de la tête. Entre les exploits sportifs du jeune prodige italien Mario Balotelli, et en dehors des terrains, où il est confronté à son ex petite amie Raffaela, qui dit de lui qu’il est père de l’enfant qu’elle attend, et lui, qui réclame un test ADN, on se dit que ça va saigner. Puis, on tombe sur la réunion des soi disant amis de la Syrie qui aura lieu ce jour à Paris ou encore le laisser-faire abscons et pourtant international sur la destruction du patrimoine mondial par des salafistes qui lisent le Coran les yeux bandés, au Mali, il y a de quoi perdre son latin. Quand, dans tout cette cohue, s’ajoute des cables du site WikiLeaks sur des millions de courriels européo-syriens, on se dit qu’il faut faire attention, très attention. Ambiance.
Derrière les plis de l’actualité, il faut être initié pour décrypter, analyser, confronter et surtout faire le distinguo entre le bon grain de l’ivraie. Le site WikiLeaks a entamé la publication de mails datant de 2006 à 2012 du régime syrien et de nombreuses sociétés occidentales. Mais, il faut faire gaffe au rendu médiatique d’une alliance stratégique dans le choix des mots des dépêches occidentales. Elles ne vont pas hésiter à tacler, surtout le régime syrien, traiter de dictateur Bachar Al-Assad, sans toutefois relever l’hypocrisie de ces sociétés, leurs sociétés en somme. Il faut connaître le suivi sociétal des élites occidentales en passant par le cognitif pour comprendre le visage hideux de ces figures emblématiques, leur ethno-centrisme et surtout leur malhonnêteté intellectuelle…
Entre ceux qui lancent des cris d’orfraie en arguant que c’est immoral d’armer un dictateur, en l’occurrence Bachar Al-Assad, ils ne préciseront nullement que les mêmes sociétés vendent les mêmes armes aux très grandes démocraties à cornes diaboliques du Golfe persique, l’Arabie saoudite ou le Qatar, qui arment… l’opposition syrienne. Il n’y a pas de hasard. Lorsque ces médias nous disent urbi et orbi que WikiLeaks ”épingle des sociétés occidentales pour leur soutien à Damas”, c’est de l’enfumage, le genre d’esbroufe dans lequel tombent uniquement les amateurs. Selon nos informations et vous ne lirez ça nulle part, WikiLeaks veut plutôt mettre en avant l’absurdité occidentale et le cynisme de son oligarchie qui fait subir aux nigauds syriens la guerre, tandis que l’Occident se fait plein les poches par leur entremise. Pour information, Wikileaks s’est copieusement moqué des renégats syriens en consultant leurs mails. Des mauviettes. Nous y reviendrons ultérieurement. N’est-ce pas que le fondateur de Wikileaks Julien Assange est poursuivi par les Etats-Unis ? L’Italie va-t-elle faire pareil ?
L’Italie mise en cause parce que la société italienne Finmeccanica, qui a aussi une filiale au Qatar, vend de la technologie à Bachar Al-Assad ? C’est vraiment l’hôpital qui se fout de la charité. Les salmigondis médiatiques ont commencé. On peut lire des titres hallucinants comme celui du JDD qui titree: “Syrie: nouvelle cible de Wikileaks”, etc. Mais, essayons de conclure par les propos même des responsables du site de Julien Assange, l’homme qui bénéficie actuellement de l’extraterritorialité car, il est réfugié dans l’ambassade équatorienne à Londres, puisqu’il a demandé l’asile à l’Equateur. Voici ce que Wikileaks déclare: ”Dans les deux prochains mois, des histoires fracassantes issues de ces fichiers apparaîtrons sur WikiLeaks (international), Al Akhbar (Liban), Al Masry Al Youm (Égypte), ARD (Allemagne), Associated Press (USA), L’Espresso (Italie), Owni (France) et Publico.es (Espagne)”. Attendons de voir mais, il n’y a rien de nouveau sous le soleil…