Voilà, c'est fait. On s'en doutait, les sondages le faisaient craindre. Le nabot est donc passé, après une campagne qu'on considèrera comme habile un jour.
Alors que va-t-il se passer maintenant ? Alors qu'on commençait à se bastonner à la Bastille, que Ségo disparaissait sur les toits du PS, que Strauss Kahn et Lang se fritaient se les plateaux télé, Sarko est allé rejoindre en vitesse Raffarin, Johnny et leur comité restreint au Fouquet's.
Cécilia première dame de France ? Ben oui. Ca va changer de la vieille. Elle va se la péter grave, et les pièces jaunes devront se retourner que sur Douillet.
On aura tout dit sur les alternatives, le renouveau, la nouvelle façon de penser et faire la politique. Mais là, il y a tout lieu de s'inquiéter. Comme l'a dit (encore) Bayrou, il faut faire attention "au pouvoir absolu", car c'est "un confort" ... A bon entendeur. Sarko, pendant ce temps là, prévient les pays d'Europe, les pays méditerranéens et les africains, à qui il témoigne toute sa chaleur. Les sans papiers de Cachan et les turcs apprécieront.
Bref, on est dans la mouise, et pour au moins cinq ans. Pas de klaxon dans le quartier, pas de hourah. Enrico et Faudel étaient ridicules sur cette scène de la Concorde, tout autant qu'Arthur, Clavier, Jean Réno, Johnny (revenu de Suisse pour saluer son copain qui l'a aidé à s'exiler fiscalement - oui, tout est vraiment possible -), de même que tous ces jeunes petits cons de militants UMP.
Les seuls que j'ai appréciés ce soir, ce sont Strauss, Besancenot et Noël Mamère, toujours champions quand il faut rappeler deux trois vérités.
Demain sera un autre jour mais faudra s'y faire. Sarko est président.
Seul ceux qui s'estiment avoir du fric s'y retrouveront. Dommage pour ceux qui pensent en avoir mais qui n'en ont pas !
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