Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a cédé 47,15 points à 12.896,67 points et le Nasdaq, à dominante technologique, a grignoté 0,04 point à 2.976,12 points.
L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a perdu 0,47% (-6,44 points) à 1.367,58 points.
Wall Street avait ouvert en baisse avant que le Dow Jones ne se hisse en territoire positif à la mi-journée. Selon Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital, il s’agissait d’ »une réaction tardive aux chiffres du rapport ADP » qui a montré que les embauches s’étaient accélérées en juin dans le secteur privé, les entreprises privées américaines créant ce mois-là 29% de postes de plus qu’en mai.
Mais cela n’a été que de courte durée et l’indice phare de la bourse new-yorkaise a finalement fini à la baisse.
« Deux courants » de pensée se sont affrontés ainsi toute la journée, a souligné Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.
D’un côté, « il y a (les investisseurs) qui disent que les chiffres du jour sur l’emploi, le relevé ADP et le rapport hebdomadaire, laissent présager de bons chiffres demain » lors de la présentation de l’état du marché du travail aux Etats-Unis en juin, a-t-il dit.
En effet, les embauches se sont accélérées en juin dans le secteur privé, les entreprises privées américaines créant ce mois-là 29% de postes de plus qu’en mai selon le rapport ADP.
Les nouvelles inscriptions au chômage ont en outre baissé aux Etats-Unis dans les derniers jours de juin. Il s’agit de la deuxième baisse hebdomadaire consécutive et le repli est plus fort que ne le pensaient les analystes.
« Et puis l’autre façon de raisonner est de juger décevant l’ISM », a poursuivi M. Volokhine, tout en notant que l’annonce de la baisse des taux de la banque centrale européenne (BCE), et le discours qui a suivi, sont « plutôt inquiétants » par rapport à l’état de l’économie européenne.
L’activité dans les services a en effet ralenti sa progression en juin, indique l’indice ISM « non-manufacturier », qui a perdu 1,6 point par rapport à mai, pour s’établir à 52,1%, son niveau le plus faible depuis janvier 2010.
La BCE a baissé jeudi son principal taux directeur à 0,75%, soit son plus bas niveau historique, dans une tentative de doper une économie européenne toujours morose.
« Ces réductions de taux (…) rappellent aux investisseurs que le ralentissement de l’économie mondiale est aussi grave que persistant », a noté Frederick Dickson, de DA Davidson.
L’enthousiasme de Wall Street était notamment tempéré par les déclarations du président de la BCE, Mario Draghi, qui a balayé les espoirs de nouvelles mesures exceptionnelles de l’institution en indiquant que le conseil des gouverneurs n’en avait « pas discuté ».
Dans ce contexte de doutes, renforcé par le scandale de la manipulation de taux interbancaires qui ébranle Barclays en Angleterre, les valeurs financières ont reculé. Citigroup a perdu 2,93% à 26,84 dollars, Bank of America 2,98% à 7,82 dollars, Goldman Sachs 2,72% à 95,92 dollars et Morgan Stanley 3,97% à 14,51 dollars. JPMorgan a accusé la plus lourde chute: -4,18% à 34,38 dollars.
Dans les valeurs, le groupe d’informatique américain Apple a pris 1,76% à 609,94 dollars. Selon le Wall Street Journal, le géant californien se prépare à lancer une nouvelle tablette numérique, qui serait dotée d’un écran plus petit que celui de son modèle iPad.
Il s’agit notamment de répondre à la concurrence menée par les autres américains présents sur ce créneau: Amazon (-1,08% à 227,06 dollars), Microsoft (-0,20% à 30,70 dollars) et Google (+1,38% à 592,2 dollars).
La plus grosse performance de la séance a été réalisée par le loueur de vidéo sur internet, Netflix, qui a annoncé une fréquentation record en juin avec plus d’un milliard d’heures de visionnement. Il a décollé de 13,44% à 81,72 dollars.
Le marché obligataire a fini en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,597% contre 1,629% mardi, et celui à 30 ans à 2,722% contre 2,741%.