Vers 21H00 GMT (23H00 à Paris), l’euro valait 1,2391 dollar contre 1,2527 dollar mercredi vers 21H00 GMT, après être tombé à 1,2364 dollar vers 13H30 GMT, son niveau le plus faible depuis le 1er juin.
La monnaie unique européenne baissait également face au yen, à 99,00 yens contre 100,05 yens mercredi soir.
Le billet vert se stabilisait face à la devise nippone, à 79,88 yens contre 79,87 yens la veille.
« La Banque centrale européenne (BCE) a abaissé son taux directeur, ce qui a tendance à être négatif pour l’euro, et en plus de cela, (le président de la BCE, Mario) Draghi n’a pas répondu aux attentes du marché qui espérait de nouvelles mesures de soutien » supplémentaires, a constaté Alan Ruskin, stratège de Deutsche Bank à New York.
« Nous n’avons pas discuté de nouvelles mesures » lors de la réunion du conseil des gouverneurs, a déclaré M. Draghi, soulignant n’avoir « pas de signes de fuite de capitaux hors de la zone euro », phénomène qui pourrait justifier des mesures exceptionnelles.
M. Draghi s’exprimait lors d’une conférence de presse jeudi à la suite de l’abaissement du taux directeur de l’institution à 0,75% (contre 1% précédemment), son plus bas niveau historique, dans une tentative de doper une économie européenne toujours morose, une action qui a tendance à diluer la valeur de la monnaie unique.
Les cambistes ont ainsi regretté l’absence de nouvelles mesures exceptionnelles pour juguler la crise de la dette, comme la relance du programme de rachats d’obligations publiques, à l’arrêt depuis mi-février, également préconisée par le Fonds monétaire international (FMI).
Cette déception s’est notamment traduite par la nette hausse des taux d’emprunts de l’Espagne et de l’Italie jeudi, lors d’émissions obligataires, a souligné M. Ruskin.
Le marché digérait également l’annonce par la Chine de l’abaissement, pour la deuxième fois en un mois, de ses taux d’intérêt de référence, afin de tenter de freiner le ralentissement de la croissance de la deuxième économie mondiale.
Cette mesure était de nature à confirmer les inquiétudes sur la vigueur de la croissance chinoise, moteur de la reprise économique mondiale, poussant les investisseurs à fuir les actifs les plus risqués, comme la monnaie unique européenne.
Cette annonce « a pris (les marchés) par surprise », a souligné Joshua Raymond, analyste chez City Index.
De son côté, le billet vert était soutenu par la diffusion jeudi d’indicateurs encourageants sur le marché du travail aux Etats-Unis, de bon augure à la veille de la diffusion du rapport officiel mensuel très attendu sur l’emploi et le chômage dans la première économie mondiale, a noté Simon Furlong, courtier chez Spreadex.
Vers 21H00 GMT, la livre britannique montait face à l’euro, à 79,81 pence pour un euro, après avoir atteint 79,65 pence, son niveau le plus élevé depuis mi-mai. La livre baissait face au billet vert, à 1,5525 dollar.
La devise helvétique restait stable face à l’euro, à 1,2012 franc suisse pour un euro, et reculait face au billet vert à 0,9692 franc suisse pour un dollar, tombant même à 0,9716 franc, son niveau le plus bas depuis début juin.
La monnaie chinoise a fini à 6,3561 yuans pour un dollar contre 6,3475 yuans la veille.