genre: horreur
année: 1959
durée: 1h10
l'histoire: Un groupe d'individus se retrouve coincé sur une île. Ils rencontrent un scientifique qui pratique d'étranges expériences visant à améliorer l'homme. Mais ses expérimentations ont donné naissance à des créatures terrifiantes.
La critique d'Alice In Oliver:
Le nom de Ray Kellog ne vous dit probablement pas grand chose. Pourtant, ce dernier a travaillé en tant que concepteur des effets spéciaux sur plus d'une centaine de films. 1959 est une année importante pour l'artiste puisqu'il passe derrière la caméra et réalise deux séries B horrifiques: The Giant Gila Monster, que j'ai déjà évoqué sur ce blog, et The Killer Shrews.
Dans le premier cas, pas grand chose à retenir si ce n'est un nanar inoffensif avec un iguane géant.
Le cas de The Killer Shrews est plus matière à polémique. Certes, ce film d'horreur fait lui aussi partie des nanars de son époque.
Pourtant, sur le fond comme sur la forme, The Killer Shrews reste un long-métrage assez violent. Pour cela, il est nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario.
Attention, SPOILERS ! Un capitaine de bateau et son second sont obligés de s’arrêter sur une île en raison d’un ouragan qui se prépare.
Sur place, ils font la rencontre d’un groupe de personnes, dont un scientifique, qui effectue des expériences étranges.
La tranquillité de l’île et la survie des habitants se retrouvent menacées par l’une des expériences ayant mal tourné. La forteresse dans laquelle l’équipe réside est maintenant assiégée par des musaraignes géantes et sanguinaires.
Les musaraignes de service sont évidemment la principale attraction de The Killer Shrews. Elles sont à la fois le point fort et le principal défaut du film.
Voilà un joli paradoxe ! Pour certaines séquences, Ray Kellog, à la fois réalisateur et concepteur des effets spéciaux, utilise des chiens grimés en musaraignes.
Pour d'autres, ce sont donc des animaux empaillés qui attaquent nos protagonistes. Inutile alors de préciser que certaines agressions animales tournent très vite au ridicule.
Ensuite, au niveau de la tonalité, The Killer Shrews est particulièrement noir et sérieux. C'est aussi ce dernier point qui rend cette série B amusante malgré elle.
Ray Kellog doit composer avec un budget limité. The Killer Shrews est donc un film amateur, réalisé avec trois francs six sous.
Possible que ce film fauché ait pu déclencher quelques crises d'angoisse et/ou d'hystérie à l'époque. Mais aujourd'hui, cette série B est complètement dépassée, pour toutes les raisons évoquées dans cette chronique.
Pourtant, impossible de détester réellement ce nanar, certes ambitieux et assez violent dans l'ensemble. Au moins, on ne s'ennuie jamais et les amateurs du cinéma bis devraient logiquement apprécier ce film oublié.
Note: 10/20 (ça mérite largement moins mais...)
Note nanardeuse: 15/20