Islam /Catholicisme, deux poids, deux mesures ?

Publié le 05 juillet 2012 par Lheretique

Je crois que mon ami Yves a moyennement apprécié mon apostrophe aux baby-sitters voilées, et il me le fait savoir...

Soyons très clairs : je n'ai aucune sympathie d'aucune sorte contre les dérives de toutes les religions.

Le 27 janvier 2009, j'ai été jusqu'à écrire une lettre parodique en latin au Pape Benoît XVI pour lui réclamer l'excommunication d'un archevêque sud-américain qui justifiait le viol.

J'ai par le passé également réagi très vivement contre l'évêque brésilien qui voulait contraindre une petite fille de 9 ans violée et enceinte à aller jusqu'au bout de son supplice en lui interdisant d'avorter en dépit des risques de mort que représentait pour elle une telle issue.

Moi, j'aime l'Islam insolent : celui d'un Khayyam qui boit du vin, se joue des conventions et rit des puissants. J'aime l'Islam d'Ali Ibn Sina, d'Averroès et de tant d'autres penseurs qui en ont fait une sagesse pratique, une philosophie de vie.

Mais je n'ai aucune espèce de sympathie pour l'Islam totalitaire de notre début de 3ème millénaire qui prétend régenter les existences humaines et abaisse les femmes au rang d'esclaves interdites ne serait-ce que de parole.

Les deux camarades voilées de rue89 sont de jeunes idiotes : porter le voile, j'imagine que c'est leur réaction romantique à notre société occidentale très matérialiste, de la même manière que nombre de fachos d'aujourd'hui ou du temps de Vichy se vivaient en Siegfried des temps modernes ou encore en nouveaux héros romantiques aspirant à une improbable Restauration.

C'est agaçant d'être accusé de conchier les Musulmans dès que l'on dénonce le voile avec vigueur. 

Rejeter fermement et violemment le voile, j'espère que c'est l'occasion pour ces deux jeunes femmes clairement occidentalisées de comprendre qu'elles font fausse route.

Et ce n'est pas une affaire de culture ou de racisme : les Fondamentalistes ne sont que trop contents d'entendre ce discours, cela leur permet de continuer à distiller leur poison à l'ombre des bons sentiments de nos gentils défenseurs des droits de l'homme.

Je suis surpris, car je les vois extraordinairement virulents quand c'est chez les Chrétiens qu'il faut aller chercher des poux, là, pas de crainte de stigmatisation, mais quand il s'agit d'Islam, il faut craindre les amalgames.

De manière générale, je me défie des religions : de toutes les religions, y compris du Judaïsme. Si je fais une différence de forme entre l'excision et la circoncision qu'on trouve dans l'Islam et le Judaïsme, au fond, on trouve une mutilation génitale derrière une pratique religieuse et peu importe à vrai dire sa justification.

Je ne me suis pas égaré : je dénonce chaque dérive chaque fois que je les vois. J'ai mis en garde les Israéliens contre la talibanisation de leur société par des individus qui n'ont pas grand chose à envier aux mollah les plus réactionnaires de la république islamique d'Iran.

J'ai un discours virulent, mais il n'est pas à sens unique, ne vise pas qu'une seule cible. Il a en revanche un fil sous-jacent : le tort que l'on fait aux femmes, quelque chose auquel je suis très sensible.

Cela dit, je ne vais pas m'amuser à chercher à être équidistant entre judaïsme, christiannisme et islam dans mes critiques à la seule fin d'être équidistant. A l'heure actuelle, c'est l'Islam qui me semble porter le plus de tort aux femmes, à peu près partout dans le monde, et il est donc tout naturel que j'en fasse une cible privilégiée.

Note bien, l'ami Yves, que si l'Islam portait un tout autre regard sur la femme, je pense que tu ne m'entendrais pas beaucoup m'exprimer sur cette religion...