Lire : Le Collège territorial de la direction régionale des finances publiques de Paris – 1/4
L'entrée de la Direction régionale
des Finances publiques de Paris
La vie associative est passionnante…et pleine d’imprévus.
Fort de ces constats, le fait que le motif invoqué par les services fiscaux remette en cause notre mission d’intérêt général, notamment en arguant de faits inexacts - l’association « dispense des cours d’initiation à l’informatique et à l’apprentissage de la langue française (écrit et parlé) » – ne pouvait que m’inciter à entreprendre une nouvelle aventure pour défendre les droits de notre association vis-à-vis d’une administration qui, nous ne l’ignorons pas, a reçu des consignes de rigueur.
Nous avons en effet, besoin des dons des usagers, de nos bénévoles, et des entreprises que nous allons solliciter ; et qu’ils puissent bénéficier s’ils le souhaitent des réductions d’impôts que leur permet la loi. Loi qui n’a pas été abrogée, et qui s’applique de manière républicaine à toutes les associations, y compris la nôtre.
Notre position va donc à l’encontre de la mission des services fiscaux.
Mon président étant indisponible, je dois me rendre seul à l'audition du Conseil et représenter AIDEMA19. Ayant conduit l’affaire de bout en bout, je me sens parfaitement confiant. C’est donc, animé d’une certaine curiosité que j’envisage cet évènement, auquel je me rends sans argumentaire écrit.
Et je pars vers la Place Saint Sulpice que je redécouvre au passage, avant de rejoindre l’aile Bonaparte de la Direction Régionale des Finances Publiques de Paris.
Je dois dire que, à mon avantage, je connais assez la culture et le profil des employés des services fiscaux, et leur style affirmatif, péremptoire – qui peut vite tourner à l’accusatoire puis à l’inquisitoire -, et leur défiance « naturelle » à l’égard du citoyen ordinaire. Pour avoir été un bon comptable du Trésor (régisseur d’avances et régisseur de recettes de salles de spectacles publiques) dans une vie – professionnelle – antérieure, je sais leur rigueur et le caractère mécanique des mesures de sanction financière qui ne tolèrent pas la clémence. J’ai aussi le doux souvenir d’avoir déjeuné quotidiennement dans la bonne humeur pendant presque trois ans, à la même table que le Trésorier municipal d’une grande ville du Pas-de-Calais, et du Directeur Adjoint des Impôts de la même ville. Qui plus est je compte, aux côtés de l’une de mes descendances en ligne directe, une redoutable Inspectrice des Impôts ; ainsi qu’une conseillère bénévole en matière juridique qui œuvre à nos côtés au sein de notre association. Génération jeune, auprès de laquelle j’ai sollicité des conseils avisés pour la présente affaire.
En clair : même pas peur. Mais : prudence.
Je frappe à la porte de la salle où la représentation de notre association est attendue.
Je suis invité à attendre que l’on vienne me chercher.
Le coup d’œil sur l’assemblée a validé mon intuition : la configuration est bien celle au pire d’un tribunal, au mieux d’un jury de recrutement de candidats de haut vol. Je vais m’assoir et j’attends, tranquille comme Baptiste.
Le précédent audité sort, humble et tête baissée, et m’invite à lui succéder.
J’entre dans l’arène, mon unique banderille sous le bras.
Hoooolé !
Plume Solidaire