The Elder Scrolls Online, depuis son annonce, ou plutôt depuis la confirmation des rumeurs qui planaient depuis 5 ans, a réussi à susciter l’intérêt, mais pas que. Prévu pour 2013 sur Mac et PC, le MMORPG de ZeniMax Online, dont le développement a été confié à Matt Firror (Dark Age of Camelot), agacerait déjà les joueurs.
La faute par exemple, à l’utilisation du Hero Engine, moteur ayant également servi pour SWTOR dont le spectre de sa non-optimisation hante encore des milliers de joueurs. Ce n’est pas pour rien que le studio a démenti son utilisation peu de temps après l’avoir révélé et oui, cela relève d’une pirouette assez curieuse.
Mais c’est aussi la faute à une communication typiquement américaine reposant essentiellement sur du «Our game is Amazing !§ ». Avec des grosses annonces, notamment par le biais de GameInformer – premier mensuel vidéoludique américain – qui repose essentiellement sur du publi-rédactionnel à but totalement lucratif, détenu et distribué par GameStop (premier revendeur mondial, 6700 boutiques aux US et Micromania chez nous). Bref, on ne sait pas grand chose, les annonces awesom-esques n’étant pas accompagnées des séquences de gameplay qui vont bien et qui sont devenues indispensable à la bonne promotion d’un titre. Pire encore, ce que l’on sait en fait déjà frémir certains.
Au rang des évidences, la vue à la première personne, marque de fabrique des Elder Scrolls, malgré les imprécisions et les défauts qu’on lui connaît, est ici remplacée par un gameplay beaucoup plus commun chez les MMO Thème Park de ses dernières années, même si présumé plus dynamique que la moyenne. Techniquement, le jeu n’emballe pas les foules et la direction artistique s’éloigne de l’efficace sobriété qui fait l’identité de la franchise Bethesda pour quelque chose de fade et générique.
The Elder Scroll Online est également un MMORPG conçu pour pouvoir être joué 100 % solo et là, évidemment, la justification d’un abonnement qu’on imagine facilement à 15$ par mois prend des allures de bonne blague pour les joueurs. Enfin, vous l’aurez compris, les forums sont en ébullition et les développeurs de ZeniMax s’offrent un droit de réponse envers sa communauté via VG247.
« Un MMO, où vous vous coltinez des combats ennuyeux, des dialogues interminables, un monde qui agrège tous les poncifs de la fantasy et tout ça, des années après le festival d’ennui autrement appelé World of Warcraft. Mais qui paie ces gens !?
Il ne s’agit pas d’agréger tous les poncifs du genre. Nous sommes attachés à ce que représente The Elder Scrolls Online, nous adorons tous les Elder Scrolls, son univers et tous les épisodes précédents de la série. Nous pensons simplement qu’il est temps de vous proposer de redécouvrir cet univers avec vos amis. Le monde est riche, et oui, c’est un MMO « fantasy », mais c’est le coeur de ce que sont les Elder Scrolls : un monde fantasy. Et qui nous paie ? ZeniMax Media. »
« Et bien, nous avons choisi une chronologie où, au regard de l’histoire complète de Tamriel, nous avons retenu une période de guerre civile épique. Ça nous offre un contexte parfait pour le PvP, tout en assurant d’avoir toutes les alliances bien en place. Vous pouvez avoir une histoire avec les Aldmeri, vous pouvez avoir une histoire autour de Daggerfall, vous pouvez développer une trame autour de Coeurébène, en plus de l’histoire personnelle de votre propre personnage. Il y a de très nombreuses possibilités pour de grandes histoires dans lesquelles embarquer les protagonistes.
Chaque histoire est potentiellement enthousiasmante dans la mesure où chacun peut y prendre part et trouver des éléments personnels. Il y a des tonnes de choses dont chacun peut apprécier, en plus de suivre la trame principale visant à sauver votre âme de Molag Bal ou des quêtes secondaires qui vous font découvrir le monde ou les donjons publics. Vous aurez des tonnes de choses à découvrir, croyez-moi. »
« Ne serait-ce que sur le front du PvP, j’adore le fait qu’il s’appuie sur des affrontements opposant trois factions. Ce n’est pas uniquement les rouges contre les bleus, nous avons des guerres sur trois axes, et à une échelle épique. Les batailles opposent plus de 200 joueurs à l’écran simultanément, dans la région de Cyrodiil. Et ça tourne sans problème. C’est cohérent au regard de l’histoire et ça permet un super PvP. Il n’y a jamais d’impasse dans une guerre tri-faction. En outre, vous avez également la totalité du monde de Tamriel. En matière de combat, tout le monde a accès aux affrontements dynamiques, peut bloquer, esquiver, sprinter… Toutes les classes peuvent utiliser toutes les armes. Vous pouvez même devenir empereur et il y a bien plus de choses encore, dont je ne peux pas encore vous parler. »
Oui je vous l’accorde, c’est bien long pour ne pas dire grand-chose et surtout, ça ne répond aux questions posées. Le RvR – affrontement de masse qui englobe donc le PvP tri-faction – c’est le bien, mais depuis DaoC, il y eu LII, Warhammer, Aion et bientôt Guild Wars 2, car c’est bien ce dernier qui risque de poser problème à un jeu qui fait passer son PvP de masse pour une exclusivité, qui n’en est plus une, loin s’en faut.