Cette délégation était conduite par Guy Darmanin, président national de la FNACA, qui était accompagné de Michel Sabourdy, vice-président national délégué, Daniel Wojkowiak, secrétaire national à l'action revendicative et René Batignes, président du comité de Revel (Haute Garonne) circonscription de M. Kader Arif ainsi accompagné de MM. Maurice Braud et Guy Bono, respectivement Directeur de cabinet et chef de cabinet.
La FNACA a proposé de reprendre contact à la rentrée et a invité le Ministre à présider la séance de clôture de son trentième congrès national, qui aura lieu à Bastia, le 14 octobre 2012.
Nous rappelons que le 19 mars 1962, au lendemain des déclarations d’Evian, était proclamé le cessez-le-feu en Algérie, mettant fin à la guerre d’Algérie qui produisit de nombreuses victimes.
On peut croire que, pour les appelés du contingent, c’était la fin d’un cauchemar et le début d’un soulagement pour rentrer enfin à la maison. Mais, pour les familles de pieds-noirs et de harkis c’était le début d’une longue souffrance : désarmés et abandonnés par la France, ils ont été traqués, torturés et massacrés. Vous comprendrez que, pour les harkis, le 19 mars a été synonyme de souffrances et de défaite. C’est pourquoi, nous sommes farouchement opposés à la commémoration de cette date et à toutes les initiatives qui tendraient à officialiser le 19 mars comme date de commémoration de la fin de la guerre d’Algérie. Et aujourd’hui nous sommes très déçus, doublement déçus.
Parce qu' encore une fois à l’heure où il conviendrait plus que jamais de s’unir et de rassembler toutes les bonnes volontés, voilà qu’aucune association de harkis n’a été pour l’instant convié dans le cadre d'un groupe de travail pour répondre à nos interrogations et préciser certains points de nos revendications pour apporter des propositions pour palier à quelques dysfonctionnements.
Dans ces conditions, c’est vraiment nous prendre pour des imbéciles et faire peu de cas de nous.
Que l’on se rassure, rien n’est encore perdu : nous sommes partagés entre sentiment de révolte et sens du devoir, nous serons là pour rappeler à M. Hollande ses engagements. Nous espérons que M. Arif va nous démontrer le contraire afin de ne pas croire à l’attitude désinvolte, au mieux et méprisante, au pire du gouvernement actuel à l’égard des Harkis et de leurs familles. Nous aussi, nous aimerions être conviés, soutenus et défendus comme d’autres associations combattantes. Peut-être que M. Arif pourrait faire quelque chose afin de nous aider car le nouveau gouvernement est à même d’instaurer des rapports nouveaux avec les associations de harkis pour ainsi croire aux promesses de M. Hollande.
La journée nationale d’hommage aux harkis ne sera qu’un premier test car nous attendons que la vérité soit faite de manière objective sur cette guerre et sur la tragédie des harkis. Après les promesses faites en 2007 et quatre années de silence par M. Sarkozy, nous nous laisserons pas berner une fois de plus !