Les billets d'avion, initialement prévus en classe affaires, ont été changés pour permettre à Patrick Devedjian et à sa collaboratrice d'alors, Marie-Célie Guillaume, de voyager en première
classe, relate l'hebdomadaire. "La compagnie aérienne nous a proposé de voyager en première classe au tarif de la classe affaires, ce que nous avons accepté", a expliqué à l'AFP Patrick
Devedjian, précisant s'être rendu dans les deux pays "à double titre, à la fois en tant que président de l'Epad mais aussi de ministre de la Relance".
"C'est le temps des boules puantes"
"Si Marie-Célie Guillaume m'accompagnait, c'était parce qu'elle était à l'époque ma collaboratrice au ministère et qu'elle suivait ces dossiers", a précisé l'intéressé, alors que la Cour des
comptes s'étonnerait de la présence de Mme Guillaume lors de ces déplacements. "C'est le temps des boules puantes", a ajouté Patrick Devedjian sur BFM TV. "C'est une misérable petite calomnie
qui, comme par hasard d'ailleurs, sort le jour où est publié dans la presse un rapport mettant en cause de manière très circonstanciée la gestion du directeur général de l'Epad actuel".
Interrogé, l'Epad (devenu Epadesa) explique pour sa part que les billets de première classe ont été émis "sur demande du cabinet de Patrick Devedjian et du fait de sa fonction ministérielle".
"Toutes ces dépenses ont été engagées par le directeur général de l'Epad, Philippe Chaix, et non pas par le président. Philippe Chaix est le seul ordonnateur des dépenses de l'Epad, le seul à
avoir ce pouvoir. Je n'avais pas cette compétence (en tant que président de l'Epad, NDLR)", a rétorqué Patrick Devedjian. "L'Epad devait se faire rembourser par le ministère de la Relance, ce que
visiblement M. Chaix n'a pas fait", a-t-il ajouté.
La Cour des comptes enquête actuellement sur les finances 2006-2011 relatives à l'Epad, à l'Epasa et à la fusion des deux entités.
Source : Le Point