Le preneur d’otages, qui a tué quatre personnes avant de se suicider mercredi à Karlsruhe (sud-ouest de l’Allemagne) était un Français, a indiqué un porte-parole de la police allemande.
Prise d’otages – Photo AFP
« Je sais qu’il est Français et qu’il est originaire d’Alsace », a souligné ce porte-parole, au lendemain de cette prise d’otages effectuée par un homme de 53 ans qui s’opposait à son expulsion de son appartement à Karlsruhe.
La police n’était pas en mesure dans l’immédiat de dire s’il avait aussi la nationalité allemande.
« Je sais qu’il avait aussi un domicile dans une petite commune du nord de l’Alsace », a-t-il ajouté, refusant toutefois d’en révéler le nom par peur qu’elle ne soit « envahie ».
Selon une source policière française, cet homme, dont l’identité n’a pas été révélée, a habité à Soufflenheim, une commune française d’à peine 5.000 habitants à la frontière entre l’Allemagne et la France en 2002.
Elle a précisé ignorer quand il avait quitté ce domicile et s’il avait encore éventuellement de la famille là-bas.
La police de Karlsruhe, située à 70 km de la frontière française, a pris contact avec les autorités de la police française afin de déterminer si le forcené a pu obtenir légalement en France les armes qu’il a utilisées mercredi.
Il s’est tué en retournant son arme automatique contre lui. En donnant l’assaut, la police a trouvé les corps sans vie de quatre personnes dans un appartement du nord de cette ville, après avoir senti une odeur de brûlé, environ cinq heures après le début de la prise d’otage.
Selon le parquet, parmi les victimes, toutes « sommairement exécutées », se trouvait un huissier de 47 ans et un serrurier de 33 ans, tous deux pères de famille, le nouveau propriétaire du logement, âgé de 49 ans, ainsi que la compagne du forcené, ancienne propriétaire du bien immobilier.
Celle-ci avait été dépossédée de cet appartement de trois pièces en raison d’ »arriérés » dus à la copropriété de l’immeuble, qui avait décidé de mettre le bien en vente, a-t-on précisé.
Pour pouvoir emménager, le nouveau propriétaire avait réclamé l’évacuation de l’appartement prévue mercredi matin, mobilisant un huissier, un serrurier et un travailleur social qui devait préparer le couple à quitter le logement.
Le forcené possédait tout un arsenal, notamment une arme automatique, deux pistolets et une grenade factice, qu’il s’était procurés illégalement.
Les autopsies des corps doivent se dérouler vendredi, selon la police allemande.
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