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Les vagues de suicide ont peut être un caractère darwinien : une régulation des espèces ! Les plus faibles se tuent car ils ne peuvent supporter les contraintes des plus forts. Dans ce cas le rôle du suicide est « ôter les faunes », amputer la société d’un certain règne animal inadapté.
Le sociologue Durkheim, s’il vivait encore, aurait bénéficié d’un superbe théâtre d’investigation au sein de France Télécom. L’homme qui s’est penché sur les causes du suicide auraient pu relever 80 cas d’actes accomplis ou tentatives, au total selon les syndicats ! Un véritable laboratoire d’observation !
Qu’en aurait-il retiré ? Que les employés de la noble société se suicident de façon altruiste (mon sacrifice va servir aux autres, à faire avancer les choses dans cette boîte de M…) ou qu’ils mettent fin à leurs jours par pur dessein égoïste ou qu’ils se trucident par excès de pression et de harcèlement ?
Toujours est-il que Didier Lombard, qui n’est plus PDG de l'entreprise depuis début 2010, vient d’être mis en examen dans le cadre de l’enquête sur ce dossier des « suicidés-Télécom ».
Cette mise en examen pour « harcèlement moral » est la « première procédure pénale qui vise, en France, la politique de gestion du personnel d’une grande société », selon Reuters.
L'avocat de Didier Lombard, Me Jean Veil (J’en veille ?), a indiqué à l’agence de presse qu’après quatre heures d’audition, par deux juges d’instruction, son client a été placé sous contrôle judiciaire et a dû verser une caution de 100 000 euros.
Rappelons que le harcèlement moral est puni d’un an de prison et de 15 000 euros d’amende pour les personnes physiques. Le harcèlement moral, lui, est bien défini contrairement à le harcèlement sexuel qui reste à éclaircir selon le Conseil Constitutionnel ! Mais ceci est un autre problème !
Les sociétés encourent principalement des amendes et France Télécom, en tant que « personne morale », est justement susceptible d’être poursuivie !!
Pour mémoire, l’Inspection du travail avait conclu au « caractère pathogène de la politique de restructuration et de management » mise en place par Didier Lombard. Les objectifs étaient alors de réduire les effectifs de 22 000 personnes, de provoquer un changement de métier pour 10 000 employés et de recruter 6 000 nouveaux salariés.
Ce véritable tsunami peut expliquer la présence de suicides fatalistes, selon la typologie de Durkheim. Les salariés, noyés dans une pléthore de régulations, n’ont pas résisté à la pression environnementale interne et, enfermés dans la certitude d’un non-retour à des valeurs plus humanistes, se sont retrouvés chez St Pierre, histoire de voir si ses clés ne sont pas rouillées.
En gros on s’ôta la vie en réaction à une politique dure qu’aimele management !
A moins que cela ne soit pour un autre mobile ! En terme de suicide les gazés ont leur raison et les pendus la leur !!