L'igname provient d'Afrique, je crois que l'on apprend cette donnée très tôt dans les collèges de France et de Navarre, car il fait partie du peloton de tête des tubercules et céréales nourrissant le continent noir. Pourtant, celui que j'ai cuisiné aujourd'hui est cultivé en Sologne, pays des étangs et des chasseurs, qui paraît-il se dévoile petit à petit derrière les rideaux de brume auroraux. Tout un programme ! Pour l'accompagner (enfin, plutôt l'inverse) j'ai choisi du filet de rascasse, je vous rassure : absolument pas pêchée dans un marais solognot. L'ensemble a été réalisé avec une simplicité déconcertante depuis que j'ai intégré l'importance fondamentale pour le poisson qui n'est ni sushi ni sashimi : ne pas rater la cuisson ! et de l'appliquer sans attendre.
Papillote de Rascasse et Igname. Pour 4 personnes :
1 kg de rascasse en filets
1 bel igname
huile d'olive
10 g de beurre
sel de céleri
papier aluminium ou papillotes exprès en matière synthétique
Préparez l'igname : pelez-le, attention car sa très forte teneur en amidon le rend très visqueux, vous serez sans doute amenés à le rincer. Coupez-le en lamelles épaisses d'environ 0.5 cm. Faites cuire vapeur 15 minutes maximum, puis poêlez au beurre avec une pincée de sel de céleri. L'igname dorera tandis que le poisson cuira.
Puis, préparez les papillotes de rascasse : faites 4 morceaux dans les filets, disposez dans l'aluminium, salez, mettez l'huile d'olive, refermez, faites cuire 20 minutes, un peu plus si les filets sont épais. Cela convient bien à la rascasse, poisson délicat et très tendre.