The Raid. (réalisé par Gareth Evans)
Efficacité formelle.
Revenu gonflé d'une excellente réputation d'un bon nombre de festivals, The Raid est un excellent film si vous recherchez de l'action pure. Sinon, passez votre chemin.
Au cœur des quartiers pauvres de Jakarta, se trouve une citadelle imprenable dans laquelle se cache le plus dangereux trafiquant du pays. Une équipe de policiers d’élite est envoyée donner l’assaut lors d’un raid secret mené aux premières lueurs du jour. Mais grâce à ses indics, le baron de la drogue est déjà au courant et a eu amplement le temps de se préparer. A l’instant où le groupe d’intervention pénètre dans l’immeuble, le piège se referme: les portes sont condamnées, l’électricité est coupée et une armée d’hommes surentrainés débarque. Piégés dans cet immeuble étouffant, les policiers vont devoir se battre étage après étage pour avoir une chance de survivre.
A la lecture du scénario, il est clair qu'on ne peut attendre grand chose du scénario de The Raid. Minimaliste, incohérent et bientôt simple prétexte, il n'est certainement pas le point fort du film. Un long-métrage qui réclame l'héritage des actioners des 90 n'a pas besoin de scénario. C'est une règle d'or les enfants.
Du coup, c'est sur la forme qu'il faut se concentrer. Et là, il n'y a pas à dire, le film frappe fort. Gareth Evans, malgré quelques effets de manche m'as-tu-vu agaçants, épouse l'action de manière appliquée. On ressent l'impact des balles, des coups et l'omniprésence du danger. C'est une expérience viscérale que le réalisateur nous invite à vivre, de laquelle on ressort avec le goût du sang dans la bouche. Iko Uwais qui tient le rôle-titre est vraiment épatant. L'art martial indonésien qu'il pratique (le silat) fait des étincelles. Ses adversaires, toujours plus costauds (genre boss de fin de niveau) lui rendent bien ses coups (mention au bien-nommé Mad Dog). Du coup, on ne s'ennuie jamais.
L'analogie avec les jeux-vidéos est intéressante car elle représente bien ce qu'est le film et ce qu'il peut vous procurer en degré de satisfaction. Une recherche d'efficacité pure, délivrée de tout enjeu scénaristique à chaque étage de l'immeuble, qui sont autant de niveaux, obéissant à une logique propre (armes, utilisation de l'espace, méchants...).
Vous l'aurez compris, si l'action pure ne vous rebute pas, ce film est ce qui se fait de mieux dans le domaine. Sinon, il vaut mieux regarder autre-chose.
Note: