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Le goût et les couleurs…

Publié le 05 juillet 2012 par Marius

caravage2.jpg Les musées voient leurs fréquentations augmenter régulièrement. Les scores de visites ne touchent pas simplement les musées parisiens mais l’ensemble des lieux où les amateurs trouvent à nourrir leurs curiosités artistiques.

Rares sont les colectionneurs avertis dans nos régions mais fort heureusement « l’entre soi » a fait place à une large palette d’initiés prêts à attendre (parfois sous la pluie) pour pénétrer dans des salles d’exposition légèrement encombrées...

Cependant, les musées de province ne vivent que très rarement cet enthousiasme et cela malgrès les efforts de leurs animateurs. J’ai cependant des souvenirs d’attente au musée FABRE (Montpellier) pour voir les SOULAGES, de billets « coupe files » utilisés pour la visite de l’exposition PICASSO CESANNE présentée au musée GRANET (Aix) en 2009 et, toute proportion gardée, d’une forte affluence au Musée INGRES (Montauban) pour l’expo sur les contemporains.

Si j’évoque ces temps forts c’est pour renouveler un parallèle avec la dynamique (toute relative) de nos musées locaux. La saison 2012 à CASSOULET'LAND est marquée par deux évènements ; l’exposition des CARAVAGE aux AUGUSTINS et la première exposition du nouveau locataire du musée des ABATTOIRS (Ph. Michelon) baptisée « La vie des formes ».

Evoqué la pèriode CARAVAGE briévement est délicat. Il s'agit d'une peinture du 17eme (implicitement) connue de tous par un réalisme des formes soutenu d'une explosion de couleurs sur fonds  assombris (le réputé clair-obscur, voir illustration). Cette exposition est une belle idée ; la partager avec le Musée FABRE une habile initiative (1) qui pourrait constituer une intéressante synergie muséale par l’apport  de touristes montpellierains « détournés » vers notre ville dans une période où Toulouse est désertée .

L’idéal aurait été de prolonger cette initiative par une thématique de complément au musée des abattoirs. L’art contemporain se prête à cet exercice. Traiter, par exemple,  du figuratif au travers d’œuvres aussi dissemblables que KOONS, BASQUIAT, mais aussi, pourquo

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i pas si les finances bloquent (nous sommes à Toulouse…) du ORLENSKI, du PIERRES & GILLES (illustration) ou du street art avec SHEPARD … Cette liste est  toute personnelle et parfaitement arbitraire . Elle ne sert qu’à illustrer les potentialités qu'aurait pu offrir un complément contemporain à l’expo des AUGUSTIN afin de rendre à notre ville une plus forte visibilité autour de ces musées sur un thème commun.

Car un musée n’est pas là pour faire plaisir à son animateur ; il est aussi et surtout là pour apporter un complément de souvenirs à une population de visiteurs toujours plus curieux à explorer les potentiels. Ne nous voilons pas la face ; une belle expo représente des retombées économiques fantastiques pour une ville ou une région. Ce n’est pas J.M. AYRAULT (ex maire de Nantes) et Jean BLAISE (en charge de la culture et du tourisme dans cette ville)  qui me contrediront ; NANTES (après AIX mais aussi LYON) a fait la preuve qu’une ville peut trouver de nouveaux horizons et animer sa ville avec l’art.

Mais TOULOUSE n’est pas NANTES. A la mairie, l’adjointe en charge de la Présidence des abattoirs a certainement cru qu’il suffisait de changer de responsable pour que tout aille mieux. Il n’en est malheureusement rien et ce n'est pas l'exposition actuelle qui rétablira l'audience du musée. Il y a fort à parier que les chiffres parleront d’eux-mêmes au terme de cette période estivale. L'animation artistique d'une ville est un métier; l'amateurisme, l'égocentrisme de ces animateurs ne peuvent  plus avoir  place dans le concert concurrentiel des villes françaises.

PS. Pour les guides-amateurs je conseille de promener leurs amis vers ALBI pour (re)découvrir les peintures de TOULOUSE LAUTREC ou de pousser vers le musée des Beaux Arts de BORDEAUX pour découvrir les œuvres de TOBBEEN.

(1). L’on pourrait juste regretter la prédominance des œuvres du Maître à Montpellier…mais ce détail n’enlève rien à la force de l’idée.


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