Renaissance et rencontre des libéraux français

Publié le 05 juillet 2012 par Copeau @Contrepoints

La 33ème Université d’Été de la Nouvelle économie se déroulera du 26 au 29 août à Aix-en-Provence et aura pour thème "le libre échange et le progrès social". Elle aura pour mission de rappeler les fondamentaux de la rupture : diminution du périmètres de l’État, libération des énergies humaines.

Par Jacques Garello.
Publié en collaboration avec l'aleps.

Rendez-vous à Aix en Provence au soir du 26 août ou au matin du 27 pour la 33ème Université d’Été de la Nouvelle Économie.

J’évoque souvent la nécessaire rupture. Et il est en effet nécessaire, pour vous comme pour moi, de rompre avec le travail, pour reconstituer nos forces épuisées par une campagne éprouvante – à tous les sens du terme.

Nous allons mettre à profit ce répit de quelques semaines pour être prêts à redémarrer. La conjoncture et le contexte ne tolèrent aucun relâchement, aucun retard, seulement la soigneuse mise en place des pièces de notre engagement.

J’ai fait le choix pour l’Université d’Été 33 du thème du Libre Échange. Je vous en donne les raisons. D’une part, la campagne a fait apparaître que les candidats, sans aucune exception, se sont livrés à une surenchère protectionniste, or rien n’est plus dangereux pour les libertés que le nationalisme économique – il a aggravé la crise de 1929 et conduit à la deuxième guerre mondiale. D’autre part, les réformes à réaliser en France ont pour objectif de mettre la France au niveau de la concurrence mondiale, et c’est sous la pression de l’extérieur que l’on en finira avec la « tyrannie du statu quo » qui nous ruine inéluctablement.

Mais, au-delà du libre échange, l’Université d’Été 33 sera, je l’espère, une véritable veillée d’armes. Les chevaliers à adouber sont peut-être issus de la cohorte politique. Mais ils doivent aussi sortir des rangs de la société civile.

Je lance actuellement des invitations à quelques chevaliers politiques. Certains sont de preux libéraux, et se sont battus avec conviction ; ils ont parfois été vaincus et je le regrette sincèrement ; ils sont parfois sortis vainqueurs, et je m’en réjouis. Mais tous doivent se sentir soutenus et incités à pousser fort dans le sens d’une reconnaissance officielle d’une force libérale. Jean-François Copé a déclaré cette semaine que l’important était maintenant le débat d’idées. C’est mieux que le combat des chefs. Mais le débat, de mon point de vue, se résume à ceci : veut-on programmer et réaliser la rupture libérale dont la France a besoin ?

L’Université d’Été 33 aura pour mission de rappeler les fondamentaux de la rupture : diminution du périmètres de l’État, libération des énergies humaines.

La classe politique se rendra-t-elle à notre invitation ? Va-t-elle, comme depuis cinq ans, continuer à faire la sourde oreille aux idées de la liberté ? Par moments, je crains que le jeu dans les mois à venir soit celui de colin-maillard, tout le monde partant dans tous les sens et les yeux bandés. Pour se rassurer et se rassembler, l’opposition se donnerait un chef, sitôt contesté que choisi. Et le débat d’idées serait renvoyé aux calendes… grecques.

Je compte donc bien plus sûrement sur les chevaliers de l’ombre, sortis de leur silence, et décidés à compter sur leur propre vaillance plutôt que sur les exploits des armées du roy.

C’est vers la société civile que doivent maintenant se déplacer les efforts libéraux. Le moment est propice. Certains de mes amis ne le croient pas. Pourtant vous voyez tous, autour de vous, des gens lucides qui ont en commun deux réactions : l’une de révolte contre la droite qui a failli durant le quinquennat qui se voulait novateur, au point que la classe politique dans son ensemble a perdu toute crédibilité ; l’autre de peur d’une gauche prisonnière d’une idéologie passéiste et de groupes de pression, notamment syndicalistes. Globalement, des centaines de milliers d’hommes et de femmes de bonne volonté se demandent ce qui leur arrive, ce qui risque de leur arriver, et n’ont pas de réponse à leurs légitimes inquiétudes.

Nous leur apportons la réponse.

Notre rôle n’est pas d’ajouter au concert des pleureuses, mais de montrer qu’il y a un espoir, parce que de nombreux pays, hier comme aujourd’hui, ont tourné le dos aux politiques imbéciles et aux utopies de la « troisième voie ». « Retourner au capitalisme », a écrit Pascal Salin, c’est la seule solution réaliste, celle que l’on n’a jamais essayée.

Les deux chocs pétroliers de 1974 et 1977 (causés par les attaques contre Israël), ont révélé à l’Occident les erreurs structurelles accumulées depuis trente ans de « glorieuses », bâties sur le sable du dirigisme. En moins de deux ans, l’inflation et le chômage ont disparu, parce que les idées libérales, magistralement exprimées par Friedman et Hayek, ont décidé les gouvernants à rompre avec le keynésianisme. Ce n’est donc pas le moment de se complaire en jérémiades. C’est le moment de se mobiliser.

Nous sommes maintenant à l’heure des réseaux, les chevaliers de la société civile doivent donc couvrir le pays d’une maille serrée de clubs et cercles de réflexion, dont la vocation sera double : pédagogie d’une société où on sait se passer de l’État chaque fois qu’on le peut, pression sur la classe politique pour lui faire admettre un programme de libération du pays.

Ces perspectives ne vont-elles pas vous inciter à venir à Aix ou, à tout le moins, à soutenir notre Université d’Été 33 ?

Le programme détaillé de cette Université d’Été peut être consulté sur internet : www.summeruniv.com, site où vous trouverez aussi les conditions d’inscription et où pourrez vous enregistrer.

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