Il est rare que je me laisse emporter par l’émotion concernant les conséquences du nucléaire. Pourtantaprès la vision du Magazine de la santé sur la chaineFrance 5 , ce mercredi j’ai ressentiun PROFONDsentimentde pitié pour les populations situées autour de la centrale de FUKUSHIMA
Comme je n’ai pas enregistré l’émission d’aujourd’hui je vais me servir pour mon propre exposé d’une émission un peu plus ancienne et que j’avais également visionnée Du lundi 19 au vendredi 23 mars 2012 un an après Fukushima de Camille Flocon( France 5) et dont je vous fournis les principaux extraits ( copier – coller)
« Diffusée dans Le Magazine de la santé, la série In vivo …. plonge le téléspectateur dans le quotidien d’équipes médicales, notamment de secours. Cette semaine, retour au Japon, dans la région de Fukushima, pour suivre le travail de différentes associations et de scientifiques un an après la catastrophe nucléai
« ….le réalisateur David Zavaglia choisit, lui, de s’intéresser aux survivants du tsunami et à ceux qui leur viennent en aide, soignants en tête. Un mois et demi après le terrible tremblement de terre, quelque 150 000 personnes se trouvaient encore, dans une situation de grande précarité. Qu’en est-il un an plus tard ? Pour le savoir, et nous le faire comprendre, l’équipe d’In vivo a décidé de retourner sur les lieux de la catastrophe.
Une extrême précarité
"David Zavaglia est parti à la rencontre des habitants de Minamisanriku. Aujourd’hui, dans la petite ville portuaire, rien n’a été reconstruit. Aussi provisoire que les baraquements dans lesquels vit toujours la population, l’hôpital a bien du mal à prendre en charge les malades, souvent âgés. Le réalisateur se rend ensuite dans la région de Fukushima, au-delà de la zone de sécurité, où la radioactivité atteint des niveaux très préoccupants, dépassant jusqu’à soixante fois le seuil fixé par l’Organisation mondiale de la santé. Des agriculteurs et des familles lui font part de la difficulté à vivre sous cette menace invisible. Impossible pour les plus modestes de partir, car l’Etat refuse toute aide à l’évacuation. L’équipe suit également des associations et des scientifiques dans leur travail quotidien : mesure de la radioactivité dans les habitations et les aliments, tentatives de décontamination, maison par maison… Une tâche titanesque"
L’émission d’aujourd’hui04/07/12, IN VIVO Japon, un an après ,me semble basée elle , sur des interventions japonaises traduites :(Remerciements à Reiko Iwata, KumiOkamoto, Haruka Yamamoto, Tatsuya Yonekura, Betty Mouko, Mikiko Mitsuo et Kazunori Togashi. )et se montre méticuleusement attachée a suivre les difficultés des populationsQUI SONT RESTEES SUR PLACE. On y découvre les malheureux agriculteurs, babylinesdans les mains , découvrant avec patiencedans tous les coinsde leurs fermes , leurs cours , leurs champsetc.les « hot spots » ,dus à l’accumulation d’une contamination radioactive par le césiumde toutes les surfaces mais aléatoirement distribuée ……On y découvre aussi les aires de recueil de toutes les terres « trop » radioactivesgrattées et remisées en sacs qui s' entasserontjusqu’àDieu sait quelle hauteur ….
Mais l’aspect le plus poignant est cette convergence de courage , de persévérance et d’esprit de sacrifice de tous ces gens, qui refusant de partir,mangent leurs légumes les moins contaminés mais devenus invendableset font même des mesures pour savoir lesquelssont les moins atteints par le césium !!!! , « Nous savons quelle éventualité de cancerpeut survenir maisnous sommes trop vieuxpour quitter notre ferme…S IL SURVIENT DANS 10 ANS,ce sera presque notre âge de partir ! » Quel stoïcisme !
Et pourtant je dois vous parler de plusieurs informations que le gouvernement japonais vient de nous faire parvenir !
1 : La reprise du nucléaire au JAPON
Comme me l’avait préditTHIERRY CHARLES à la réunionSFEN/CNAMle Japon va redémarrer peu à peu celles des tranches qui paraissent le moins exposées aux problèmessubis à FUKUSHIMA ( selon moi et au mieux moins de la moitié des réacteurs existants , c’est-à-dire peut-être au maximum une vingtaine )….. D’ores et déjà et en dépit d'une opinion publiquedivisée et de manifestationsfréquentes (une pétition qui a recueilli pour l'heure plus de 7,5 millions de signatures), Kansai Electric Power a remis en marche les réacteur 3 et 4 d'Ohi (ou Oi) …..La compagnie avait reçul'aval des autorités locales et du Premier ministre pour remettre en service les réacteurs
La municipalité d'Ohi, la préfecture de Fukui (province où se trouve le réacteur) et le gouvernement central ont jugé que ces réacteurs pouvaient être remis en exploitation en toute sécurité sur la foi de tests de résistance validés par les instances de contrôle, cela même si des sismologues ont lancé desévèresmises en garde et que les travaux de renforcementne seront achevés que dans trois ans…..Mais en période estivale le japon a besoin d une climatisation urbaine et ne peut s 'en passer....
2 : Vers une révolution de l'énergie renouvelable au Japon ?
2-1 :Pour faire avaler ces pilulesbien amères à mes lecteursje leur donne les dernières nouvellesde la politiquejaponaise à venir :
le Japon table sur une loi de soutien aux énergies renouvelables ….Ce dispositif, entré en application le 1er juillet, oblige les compagnies d'électricité nippones à acheter le courant produit par les panneaux solaires, les éoliennes et la biomasse à un tarif plus élevé que celui du marché.
2-2 : «Augmenter la part des énergies renouvelables et en finir avec notre dépendance au nucléaire» Les autorités cherchent des solutions de rechange, quitte à y mettre le prix. «Des surcoûts sont nécessaires pour augmenter la part des énergies renouvelables et en finir avec notre dépendance au nucléaire», explique Yukio Edano. Le Japon tire aujourd'hui moins de 2% de son électricité du solaire, de l'éolien, de la géothermie et de la biomasse. En y ajoutant la production hydraulique, la part des énergies renouvelables atteint difficilement 10%, inférieure à celle de la plupart des autres pays industrialisés.
2-3 : La paralysie quasi-totale du parc nucléaire depuis Fukushima a été compensée pour l'instant par l'augmentation de la production des centrales thermiques, fonctionnant au gaz, au charbon ou au pétrole que l'archipel, dépourvu d'énergies fossiles, doit massivement importer.Dans l'ensemble de l'archipel, il y aurait actuellement en construction ou en projet plus de 100 fermes de panneaux photovoltaïques d'une puissance unitaire de plus d'un mégawatt, selon les décomptes du groupe d'information économique Nikkei. C EST TRES PEU COMPARATIVEMENT ACE QUI DORT DANS LES REACTEURS …….
Mais « si nous continuons de construire des panneaux solaires et d'investir, cette énergie sera d'ici 20 ans non seulement la source la plus sûre de production d'électricité, mais aussi la moins chère", estime le PDG du groupe, l'antinucléaire Masayoshi Son. »
L’espoir fait vivre !