Pour promouvoir sa gamme de shampoings antipelliculaires, Le Petit Marseillais a lancé son propre groupe de rock. Le groupe, nommé HE4 (en référence aux 4 huiles essentielles présentes dans les shampoings) n’est rien d’autre qu’une parodie des groupes de hard rock des années 80 reprenant leur esthétique et notamment les longues chevelures improbables remuées au rythme de la musique. Et c’est justement cette caractéristique qui est judicieusement exploitée pour évoquer le problème des pellicules dans le clip du morceau « Bouge ta tête ».
Cette chanson, véritable hymne de la lutte contre les pellicules permet au Petit Marseillais de communiquer de manière plus décalée sur le web en complément de sa campagne TV qui met en scène un père de famille s’adonnant à la pratique de l’air guitar et du headbanging. Le morceau est téléchargeable gratuitement sur la page Facebook de la marque sans obligation de s’y abonner, ce qui est plutôt rare et appréciable, même si le morceau n’en vaut pas vraiment la peine. Et pour impliquer la communauté sur Facebook, un concours vidéo de headbang a été lancé avec à la clé pour les meilleurs, des guitares électriques, des casques audio ainsi que des produits dérivés du groupe HE4.
Quand il s’agit de vendre du shampoing, les annonceurs aiment nous montrer des chevelures en mouvement pour illustrer leur vitalité, leur bonne santé et quoi de mieux que de la musique rock pour faire bouger ses cheveux.
C’est ce qu’avait également compris la marque Pantène l’année dernière pour promouvoir sa gamme de shampoing Aqualight. La marque avait utilisé pour sa campagne une chanson au titre évocateur «Secoue ta tête» écrite par Frédéric Beigbeder et interprétée par le duo « Les Chanteuses ». Le morceau écrit par un ancien publicitaire aurait pu être imaginé pour la campagne mais il s’agissait bien d’une chanson réelle avec un album édité chez Universal Music.
Pantène avait donc intégré le morceau à sa campagne de communication en réalisant une version alternative du clip (plus disponible actuellement) contenant une séquence dans laquelle ont participé plusieurs blogueurs et surtout blogueuses afin qu’ils puissent par la suite viraliser l’opération.
En tout cas, le headbanging aura toujours de l’avenir, du moins grâce aux marques de shampoing qui, à défaut de faire bouger le monde de la musique avec leurs morceaux, nous poussent à faire bouger nos têtes.