C’est un test un peu particulier que je vous propose aujourd’hui. Fait de rebondissements et de surprises, il met en scène le dernier l’avant-dernier téléphone du constructeur LG commercialisé en France : le Optimus L7.
LG a été de tous les combats sur le marché des smartphones : premier sur le marché des smartphones Android dual core, premier constructeur à proposer un écran pour smartphones de 5 pouces doté d’une résolution de 1080p, premier smartphone quad core du marché (Tegra 3)… Bref, LG possède une légitimité indéniable à figurer parmi les constructeurs incontournables de l’industrie de la téléphonie.
Seulement voilà, comme nous le verrons tout au long de ce test, le LG Optimus L7 répond à un besoin spécifique, pas forcément celui de la majorité des utilisateurs.
Commençons si vous le voulez bien par les caractéristiques techniques de ce terminal de milieu de gamme :
Ecran LCD IPS 480×800 4.3″
512Mo de mémoire vive
Processeur Qualcomm MSM7225A single core 1Ghz
2,5 Go de mémoire interne port MicroSD/SDHC
Capteur photo 5 Megapixels VGA (640 x 480) Flash LED connectivité réseau : WiFi b/g/n, Bluetooth 3.0, NFC, GPS, 3G+ dimensions : 125.5 x 67 x 8.7 mm pour 122g
Le tout sous Android 4.0 paré d’une surcouche LG UI dans sa version 3.0
Voilà pour la présentation, passons maintenant au coeur de cette prise en main avec l’épreuve de l’utilisation quotidienne.
7 jours 7 nuits
Le LG Optimus L7 est un terminal qui n’impressionne pas particulièrement. Malgré sa dalle tout à fait respectable de 4,3 pouces, son design est brimé par un revêtement « tout plastique » prompt aux traces de doigts et aux reflets. La coque arrière, également en plastique, est striée sur toute sa longueur, et apporte un léger mieux à aux lignes monolithiques de ce terminal. On regrette toutefois que le constructeur ait tenu à faire figurer deux fois (à l’avant et à l’arrière) son logo sur le téléphone. Un reproche d’autant plus pertinent que l’arrière de la coque étant travaillé, l’espace laissé vide aurait pu contribuer à dégager un sentiment de classe malgré tout.
Au niveau des boutons, commençons par le bouton central : il est fin, très fin et se distingue à peine de la face avant du téléphone. Les contours ne seront pas de refus d’autant plus que les boutons retour (à gauche) et menus (à droite) sont intégralement tactiles et bénéficient d’un rétroéclairage à LED pas toujours très réactif.
Les boutons volume +/- sur la tranche gauche et le bouton de mise en veille/tension ne posent pas de problèmes particuliers, tout juste aurais-je apprécié une conception plus extrudée, mais comme nous le verrons plus loin ce n’est pas discriminant.
Très clairement, le Optimus L7 se fait sentir dans une poche de jean ou de pantalon. Sa conception angulaire n’aide pas à une bonne préhension dans les méandres encombrés de mes poches et il faudra s’y prendre à plusieurs fois dès lors que le téléphone n’est pas tout seul dans votre poche.
Léger (122g), il s’est quotidiennement montré économe en énergie et je tiens en général deux jours en utilisation modérée (une journée et demie WiFi activé).
Là où la diagonale de l’écran avait l’occasion de briller (sans mauvais jeu de mots), c’était certainement sur le volet multimédia.
La dalle TFT Nova IPS nous promet une expérience visuelle supérieure à la moyenne et si le pari est en partie rempli en intérieur, la situation se gâte au soleil. Les reflets ainsi que la faible luminosité du L7 en extérieur rendent son utilisation correcte sans plus. On est certes loin d’un iPhone ou encore d’un Galaxy S3, mais le tarif n’est pas le même non plus.
LG Optimus 4X à gauche Optimus L7 à droite
Mais ce qui a certainement nourri le plus de regrets de ma part pour ce LG Optimus L7, c’est indiscutablement les performances brutes faiblardes du terminal.
Le MSM7225A de Qualcomm est largement sous-dimensionné par rapport aux exigences d’Android Ice Cream Sandwich et les 512mo de mémoire vive n’arrangent en rien l’affaire.
LG en rajoute une (sur)couche
Dès l’écran de verrouillage maison (surcouche LG oblige), on s’aperçoit que les animations ne sont pas fluides. Le système entier peut se retrouver ralenti à intervalles réguliers (notamment lors de l’écoute de titres musicaux, impardonnable) pour peu que quelques applications aient été ouvertes successivement.
La surcouche LG ne fait que confirmer mon avis sur les surcouches constructeurs ou opérateurs… en fait n’importe quelle surcouche que ce soit.
Se contentant d’opérer quelques changements cosmétiques mineurs à l’interface « vanilla » (d’origine), il semblerait pourtant qu’elle ralentisse considérablement le terminal.
On devra dès lors se limiter à quelques tâches simples et sans prétention sur le L7 : inutile de vouloir surfer à grande vitesse sur le web (même en WiFi), le clavier tactile est sujet à des temps de latence anormalement lents qui interdisent toute saisie rapide d’adresses web ou de mots clés dans la barre de recherche.
Un constat que l’on retrouvera dans l’intégralité des applications.
Pénible au début, cet écueil devient finalement un détail lorsqu’il est utilisé de manière singulière : un smartphone multimédia d’appoint.
Exit la carte SIM, je me sers depuis un moment du L7 comme lecteur multimédia sous Android 4.0 afin d’écouter de la musique en Bluetooh ou filaire ou visionner des séquences vidéo chargées au préalable sur carte MicroSD. Dans cette configuration, je dépasse allègrement les 4 jours d’autonomie en profitant ainsi du meilleur des deux mondes, avec deux terminaux certes.
Conclusion
À 270 euros nu ou à partir de 1 euros en abonnement, ce LG Optimus L7 intéressera principalement les petits budgets qui désirent malgré tout bénéficier d’un écran de grande taille, mais aussi de l’apport du NFC sur lequel je suis passé rapidement.
Nous avons reçu un casque Parrot Zik (notre test prochainement) équipé de cette technologie et ne sommes pas parvenus à le faire fonctionner à l’aide du L7. Sans avoir identifié le problème précisément, je ne m’avancerais donc pas sur le bon fonctionnement ou non de cette fonction.
En définitive, si pour vous la fluidité est une variable négligeable dans le cadre d’une utilisation précise, le L7 et son écran 4.3 pouces peuvent devenir un choix séduisant. En revanche, si vous souhaitez une expérience utilisateur irréprochable dans cette tranche de prix, je ne saurais que trop vous conseiller d’attendre ce que l’année 2012 a encore à offrir sur le marché du milieu de gamme.
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