Le premier grand numéro 10 de l’ère Berlusconi fut Ruud Gullit. Le Néerlandais était arrivé en 1987 (en tant que Ballon d’Or), avait une grande accélération, une excellente technique et offrait des caviars à ses coéquipiers, notamment Marco Van Basten. Un duo impressionnant comptant 4 Ballons d’Or dont 3 consécutifs (Gullit en 87, Van Basten en 88 et 89, avant son dernier en 1992). Bref, quelques années plus tard, le numéro 10 fut porté par Dejan Savicevic, en 1992 pour être précis. Surnommé le « Génie » pour sa grande classe et sa fantaisie, il a principalement joué comme second attaquant, un vrai fuoriclasse comme le prouve son but somptueux en finale de Champions League en 1994 face à Barcelone. Savicevic est resté à Milan jusqu’en 1998 après 97 matches et 20 buts mais de très nombreux assists. Ensuite, cela fut le tour de Boban, Rossonero de 1992 à 2001. Un joueur très talentueux mais malheureusement un peu « gâché » car il était un n°10 pur dans un Milan qui jouait en 4-4-2 classique. Zorro a tout de même régalé les tifosi avec de nombreux assists et une grande technique.
Après le départ de Boban, le n°10 a atterri sur les épaules de Rui Costa, à peine arrivé de la Fiorentina pour la modique somme de 43M d’euros. Le Portugais a eu beaucoup de mal à trouver le chemin des filets à Milan mais est devenu le maitre des assists grâce à sa vision de jeu extraordinaire et son excellente technique. Il a quitté Milan en 2006, laissant son numéro 10 à Clarence Seedorf que tout le monde connait. Clarence a honoré ce maillot quelques années, que ce soit comme mezz’ala ou comme milieu offensif, il s’est surtout distingué par ses passes décisives et ses buts spectaculaires. Monsieur Champions League a ensuite évolué à l’image du club tout entier… aujourd’hui, le n°10 de l’AC Milan a un nouveau patron : Zlatan Ibrahimovic, un joueur d’une qualité extraordinaire, un fuoriclasse, meilleur buteur de la Serie A 2011-2012 avec 28 buts. Mais Ibra est également un joueur discuté pour de nombreuses raisons. C’est tout de même un changement important car le numéro 10 était habituellement réservé à des symboles du club, des joueurs qui avaient sué des années pour Milan avant d’avoir l’honneur de porter ce numéro si important. Ce sera au tour de Zlatan Ibrahimovic d’honorer ce maillot à sa manière. Le mérite-t-il? Chacun a son opinion. Après tout, Ibrahimovic semble avoir toutes les qualités pour le mériter : classe, assists et buts. Ibra devra le prouver sur le terrain (et en dehors), en devenant toujours plus leader de cette équipe. L’histoire des grands numéros 10 continue même si elle change quand même un peu…
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