Les scientifiques du Cern ont mis en évidence une nouvelle particule subatomique qui pourrait être le boson de Higgs, considérée comme cruciale dans la formation de l’univers.
Photo AFP
« Je peux confirmer qu’une particule a été découverte qui est compatible avec la théorie du boson de Higgs », a déclaré John Womersley, directeur général du Science & Technology Facilities Council britannique lors d’un événement à Londres.
Joe Incandela, porte-parole d’une des deux équipes qui cherchent à prouver l’existence de la célèbre particule élémentaire, a de son côté déclaré devant un auditoire réuni au Conseil européen pour la recherche nucléaire (Cern) près de Genève : « C’est un résultat provisoire, mais nous pensons qu’il est très solide »
Le boson de Higgs est un élément central du « Modèle standard », la théorie qui éclaire la structure fondamentale de la matière et la formation de l’univers. Cette théorie est aux physiciens ce que la théorie de l’évolution est aux biologistes.
Sans le boson de Higgs, les particules qui constituent l’univers seraient restées éparses, comme dans une soupe, et n’auraient pas pu s’agréger pour donner naissance aux étoiles, aux planètes et même à la vie.
Ce que les scientifiques ne savent pas encore après les dernières découvertes est si la particule qu’ils ont découverte est le boson de Higgs tel que décrit par le Modèle standard, ou bien une variante, ou encore une particule subatomique complètement nouvelle qui pourrait obliger à repenser totalement la structure fondamentale de la matière.
La théorie du Modèle standard, qui décrit les interactions entre particules, au niveau quantique, se base en partie sur l’idée que deux des quatre forces fondamentales, la force faible et la force électromagnétique, sont de même nature.
Cette force, dite électrofaible, rassemblerait l’électricité, le magnétisme ou la lumière, mais cette unification n’est concevable que si les particules porteuses de force n’ont pas de masse, ce qui n’est a priori pas le cas.
Dans les années 1960, les Belges Robert Brout et François Englert, d’un côté et le Britannique Peter Higgs, de l’autre, ont trouvé une solution en postulant l’existence du « boson », dont le champ aurait permis aux autres particules d’acquérir une masse, juste après le Big Bang, il y a 13,7 milliards d’années.
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