Le colloque intitulé « afin de comprendre le passé pour mieux construire l’avenir » sur le thème Algérie-France organisé au Sénat le samedi 30 juin 2012, a suscité quelques interrogations de la communauté harkie.
L’objet de ce colloque se devait de confronter les analyses des invités de haut niveau, français et algériens, qui, dans leur diversité, loin de toute pression idéologique et partisane, de nous livrer les résultats de leurs recherches et de leurs échanges.
En espérant que, malgré les conflits, les peuples pourront se rapprocher, afin de pacifier la mémoire, mais aussi ne pas laisser la parole aux mêmes ou huer des personnes et plus particulièrement des enfants de harkis.
Alors, que l’on s’apprête à commémorer le 50ème anniversaire de la guerre d'Algérie, ce qui s'est passé au Sénat et si cela est vrai peut être considéré comme une provocation qu’on ne peut tolérer. Il paraîtrait que certaines personnes se sont illustrées en interrompant les interventions d'enfants de harkis qui ne leurs plaisaient pas.
Le but est de vouloir contribuer à éclairer, sur des faits essentiels, un moment de l’histoire des peuples français et algérien et favoriser, ainsi, les relations amicales entre l’Algérie et la France.
Il est fort dommage et dommageable que ces travaux ne puissent être faits dans le respect de la pluralité des points de vue, sans aucun a priori. Que voulons-nous? Bien évidemment de contribuer à une meilleure connaissance d’un passé à la fois si proche et déjà si lointain sur une situation qui comporte encore des contre-vérités.
Aujourd’hui, à travers ce colloque on peut démontrer que les enfants de harkis sont capables, grâce aux institutions de la République, de participer à un débat comme n’importe quel citoyen français, tout en expliquant le parcours chaotique de ceux qui ont connu l’échec après la guerre, le déracinement, les camps de transit et l’oubli et bien sûr, la guerre d'Algérie. La communauté harkie mesure l'importance capitale d'un acte de courage, non seulement parce qu'il faille tourner la page après une si longue et si sanglante histoire de luttes et de combats, mais aussi parce qu'il faut ouvrir toutes grandes les portes d'un avenir nouveau pour la France, pour l'Algérie, pour les peuples et les familles.
Mais, malheureusement au vu du comportement de certains et selon une enquête qui portait sur le 19 mars et les accords d’Evian et menée pour le quotidien algérien El Watan, confirme que plus de 84% des algériens ont dit qu'il ne faut pas pardonner aux harkis.
Enfin, s’il y a bien une chose que l’amitié ne devrait pas gâter, c’est la franchise et le respect de l'autre. Cinquante ans après, ayant traversé des épreuves communes et différentes, la France et l'Algérie devraient tout pouvoir se dire en toute sincérité.
Pour réussir, il faudra que le politique agisse avec courage et détermination et n’aie pas peur de remettre en question un tout autre intérêt qui ne cessera de s'assombrir.