Ce soir, TF1 lance une toute nouvelle série américaine, Smash, en prime time. C’est osé, culotté, enfin, le temps d’une soirée seulement. Mais la première saison de Smash ne se retrouvera pas dans mon classement. Pour de multiples raisons, dont l’une : Smash a fait… splash. Après un pilote excellent, brillant, voire parfois surprenant, la série s’est petit à petit retrouvée à faire du soap bas de gamme et pas spécialement passionnant. Surtout qu’une bonne moitié du cast de la série (tout le cast masculin ou presque) est à se tirer une balle (Leo, le fils de Julia, pourrait bien en faire les frais en premier). C’était pourtant prometteur et NBC avait réussie à faire saliver tout le monde avec ses promos, ses beaux encarts dans les rues des grandes villes américaines, … Sauf que la sauce n’a pas pris. En tout cas, pas avec moi (et je ne pense pas être le seul). De cette première saison je ne retiens pas grand-chose, si ce n’est le gâchi que cela a été. La série s’est rapidement retrouvée engoncée dans un grand gloubiboulga pas très digeste. Entre les coucheries de Julia, les états d’âme de Lao (son horrible fils), l’intégration d’une intrigue conservatrice gay (vous avez dit horreur ?), sans compter Ellis et son jeu catastrophique sans parler de Dev, le petit ami de Karen, catastrophe ambulante.
Mais pourtant, Smash c’est beau. Oui, c’est beau. C’est bien réalisé mais l’enrobage ne fait pas le bon chocolat. Désolé mais on ne m’y reprendra pas. Les créateurs de la série n’ont pas su faire quelque chose de suffisamment consistant, partant ainsi dans tous les sens et évitant de parler de l’essentiel : la construction d’un show. Je voulais des coulisses et notamment beaucoup plus des négociations d’Eileen. On ne dirait pas qu’elle en chie pour trouver des financements. Elle n’a qu’à claquer des doigts et elle tombe sur un barman charmant qui va lui trouver ses millions dont elle a besoin. La facilité du scénario ne s’arrête pas là, Julia et Tom et leur relation amicale assez bancale. Ils sont sensés être les meilleurs amis du monde et pourtant, on a l’impression qu’ils sont inconnus l’un pour l’autre. La série tente de les rapprocher, en vain. Les trois seuls personnages valant vraiment leur pesant d’or dans Smash sont Ivy Lynn incarnée par une Megan Hilty pas assez bitchy à mon goût mais plutôt correct malgré tout. Et Derek, LE meilleur personnage de la série incarné par un Jack Davenport toujours très en forme. Ou Eileen, un pilier important de la série sans qui elle n’aurait pas la même odeur.
Mais cette première saison est globalement ratée. Elle utilise les poncifs des comédies musicales cinématographiques. On nous avait promis un Chicago nouvelle version, on a eu un sous-Burlesque pas très qualitatif. Sauf pour la réalisation. Les réalisateurs peuvent retrouver sur leur CV Brothers & Sisters notamment (sans être exceptionnel, c’est plutôt correct). La compil musicale de l’année était plutôt correcte malgré quelques très mauvaises reprises (celle de Cheers on en parle ? Même si la scène est fun, la reprise est vraiment très mauvaise). J’ai donc préféré les chansons originales, plus dans l’esprit de la série, et potentiellement le Shake it Out de la très lisse et mono-expressive Katharine McPhee. Enfin, on peut parler de l’horrible jeu d’Uma Thurman (et accessoirement de son très mauvais personnage) ou du fait que ceux qui ont aimés l’intégralité de la première saison disent que ceux qui en disent du mal c’est uniquement pour être branché. Alors que pas du tout. J’aurais adoré aimer la suite de la saison, mais malheureusement, passé quatre épisodes, ce n’était plus trop ça. La fin de la saison m’ayant même plutôt déplu. Je ne sais pas si la saison 2 sera meilleure étant donné que beaucoup crient déjà au scandale. En effet, c’est une scénariste de Gossip Girl qui va devenir la showrunneuse. Pour le moment, je suis curieux. Attendons 2013…
Meilleur épisode : 1.01 « Pilot »
Pire épisode : 1.11 « The Movie Star »