Comme nombre de résidences seigneuriales, Hautefort ne conserve rien de son mobilier d'origine.
Sous la Révolution entre 1793 et 1795, ses sous-sols ont été transformés en prison. Lorsque les prisonniers et leurs geôliers ont quitté l’endroit, ils ont tout emporté.
Cependant, c'est ainsi que la population de la paroisse de Hautefort conserva son château.
Après l’incendie dramatique du 31 août 1968, provoqué par une cigarette mal éteinte et qui commença par les combles, la baronne de Bastard a reconstitué le décor. Et ces meubles sont admirablement choisis.
J’ai craqué pour un lit à la polonaise, et surtout pour une chambre à l’imprimé fleuri à fond blanc. Plus élégant que le bleu de la chambre d’honneur.
Un peu plus loin, on admire une salle à manger dont les boiseries ont échappé au feu. Comme les grandes tapisseries d’Aubusson du rez-de-chaussée que – dit-on – le gardien a eu le temps de décrocher et de jeter par la fenêtre.
Une visite de grand calme, sans ostentation, du raffinement à l'état pur. Une illustration : ce bonheur-du-jour, à droite ...
Deux salons logés dans le pavillon ouest sont un modèle de la belle ouvrage et du style français par excellence. C’est absolument exquis.
On termine par la chapelle, qui fait penser à celle de Versailles …mais en bien plus modeste. Même si Louis XIV, protecteur du marquis Jacques-François de Hautefort, est toujours présent ...