Depuis que François Hollande a été élu, j’ai peu parlé de
lui et de son gouvernement. Ni pour le critiquer, encore moins pour le
féliciter. J’ai du dire, une fois ou deux, que je n’y faisais pas confiance,
mais pas plus. Mais à quoi bon taper sur des gens qui viennent juste de s’installer
au pouvoir, en plus quand on n’en a ni l’énergie, ni la motivation ?
Hier, c’était jour d’oral de Jean-Marc Ayrault à l’Assemblée.
Bien sur, dans la classe politique et sur les blogs,
les réactions de chacun étaient caricaturalement attendues. La gauche
est en extase, et font la roulade
arrière quand Ayrault tape sur le gouvernement précédent. Applaudissement
général. La pravdasphère en émoi. Rien de choquant. Comme le dit le sage Didier
Goux : « Jean-Marc Ayrault parle, les
enfants de chœur font tinter leur clochette »…
De l’autre coté, la droite hurle, vocifère, jusqu'au ridicule ou l'insupportable. La figarosphère, bien plus
modeste que sa concurrente, ironise
et tente d’être aussi binaire que la gauchosphère lors du mandat précédent.
Peut être les futurs HollandoFrance ou Hollandabasta, s’ils se donnent la peine
de faire une opposition aussi caricaturale que la précédente, auront au final
le même bonheur dans cinq ans ?
Mais elle sera dure cette séquence de cinq ans qui s'ouvre, et promet d'être plus pénible que la précédente...
Et puis il y a moi, simple citoyen. Aujourd’hui, j’ai
davantage la tête sur Francefootball pour savoir à quelle sauce les
footballs français et marseillais seront mangés. Parce que pour le peuple français,
c’est décidé depuis longtemps.
J’ai toujours écrit ici que n’importe quel gouvernement, de
droite ou de gauche, serait dans l’obligation de faire une politique dure. La
gauche peut jouer la posture facile de « c’est la faute au sortant si on
ne peut tenir nos engagements… » (tous le font), toute personne censée savait bien que
les sacrifices, ça serait après le changement de tête aux manettes.
On verra bien. C’est dans l’intérêt du pays que ce
gouvernement réussisse à redonner de la confiance aux gens. Pas uniquement à
ses soutiens, militants et affidés, qui ne représentent que peu et qui sont déjà convaincus. Mais à ceux
qui, demain, vont voir leur feuille d’impôt augmenter, leur salaire diminuer ou,
au mieux, stagner. Aux honnêtes
gens qui travaillent et sur qui reposent une immense partie de la « solidarité
nationale ».
On verra bien. Sans grand optimisme de ma part…