La grande Arnaque de l'euro

Publié le 04 juillet 2012 par Copeau @Contrepoints

Un reportage choc a été diffusé hier sur la chaine TV publique allemande ARD, incriminant l'UE, mais aussi les politiciens allemands, dans les fraudes aux critères de Maastricht qui ont eu lieu pour le lancement de l'euro.

La chaine de télévision allemande ARD a diffusé lundi 2 juillet au soir un documentaire très intéressant, intitulé, la Grande Arnaque de l'euro, qui reconstruit comment les politiciens européens se sont trompés les uns les autres sur l'euro.

La crise de l'euro, y apprend-on, est une histoire de fraudes et de tromperies ; tous les membres, même les Allemands, sont impliqués.

D'après notre source, le documentaire montre que la Bundesbank (Tietmeyer, Issing) a averti Kohl et Waigel que la Grèce et la Belgique n'étaient pas en conformité avec les règles de l'Union Monétaire Européenne. Regling, le Directeur Général de la Commission de l'Union Européenne, le savait aussi. Ces vieux hommes amers ont été interviewés.

Quand les Grecs ont voulu rejoindre l'euro, les analystes de la Bundesbank ont pu voir que les données étaient apparemment falsifiées. Un membre de conseil d'administration de la Bundesbank a publié ses remarques mais, comme résultat, s'est fait sévèrement remonter les bretelles par Hans Eichel.

Eichel et Schröder ont ensuite décidé que l'Allemagne ne devrait pas non plus être en conformité avec les règles. Des officiels de haut rang de la Bundesbank et des politiciens de premier plan ont donc délibérément dit des mensonges à la population, qui doit maintenant payer la facture.

Un programme de cette nature aurait du être de la dynamite dans le débat politique allemand, sauf qu'il a été programmé tard dans la soirée, de 22h45 à 23h30. Les journaux du 3 juillet n'ont pas (pour l'instant) commenté ce programme.

S'il y a des Germanophones qui souhaitent servir le public, une traduction des passages clés serait vraiment utile, pour donner une plus grande audience à ce documentaire, ne serait-ce que pour faire contraste avec celui, bien plus faible, de Peston (journaliste britannique, NdT).

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