Paranoïaque moi ? Noooooon. Je suis juste très très friande de tout ce qui touche de près ou de loin à la célèbre “théorie du complot“. Non pas que je sois complètement frappée (promis), mais je trouve intéressant de s’intéresser à une pensée comment dire, plus underground. Explorer tous les points de vue et les confronter, c’est à peu près tout ce qu’il me reste des mes années de sociologie.
Bref, j’aurais pu passer l’été à vous raconter les détails de tous les divorces hollywoodiens (ça aurait été amusant et en ce moment, il y a de quoi faire) mais je prends le risque de vous dévoiler mon côté le plus obscur. Inaugurons donc cette nouvelle rubrique avec un petit chef d’oeuvre de nanotechnologie au coeur de nombreuses polémiques, le drône* d’espionnage.
drône d’espionnage
Tout d’abord j’ai envie de dire, quel drôle de nom ! Et puis qu’est-ce que c’est exactement, un moustique ? Pas tout à fait. En réalité c’est un drône d’espionnage (ou micro-drône) ; sous l’apparence d’un insecte, il est équipé d’une caméra, d’un microphone et peut être contrôlé à distance. Pourquoi faudrait-il s’inquiéter d’un faux moustique ?
Officiellement, un micro-drône sert “à effectuer des missions d’observation et de renseignement grâce à des prises de vue”. Il peut être utilisé pour détecter la drogue cachée, pour chercher des victimes lors d’un sauvetage ou pour transporter de petites quantités d’explosifs lors d’une attaque militaire. Cette dernière option réduirait considérablement les pertes humaines.
A première vue donc c’est formidable, pourtant certains détracteurs craignent des dérives ; ainsi en se posant sur vous il pourrait vous :
- prélever un échantillon d’ADN.
- déposer la puce RFID** dans votre peau.
Les possibilités de contrôle de la population seraient alors infinies : “traçabilité totale de tout et de tous grâce aux mouchards électroniques implantés partout ; gestion des données, y compris personnelles, par un système centralisé et opaque ; profilage de chacun via ses données personnelles pour mieux cibler le consommateur et l’électeur avec des publicités sur-mesure”.
Effrayant ! Imaginez que vous fraudez à la sécurité sociale ou que vous n’avez pas déclaré votre poste de télévision aux impôts : en une photo l’insecte peut vous griller. ”Ce qui s’est passé pour les OGM ou pour la massification des molécules toxiques dans les biens de consommation n’augure pas vraiment un usage raisonnable et raisonné des puces RFID” clament les opposants au micro-drône.
Dans cette vidéo très sérieuse datant de 2007 (JT de France 2) c’est surtout la seconde partie du reportage qui est intéressante, la première ne s’étant pas (encore ?) réalisée :
Ici les chercheurs de l’Onera expliquent passivement leur projet Remanta :
Drône* : c’est un appareil commandé à distance destiné à des missions de surveillance, de renseignement, de combat ou de transport.
Puce RFID** : Rfid comme Radio Frequency IDentification ; c’est un système qui permet de stocker des informations dans une puce et de les transmettre à des balises.
Sources :
Bastamag, alerte aux puces électroniques
Wikipedia
Onera, projet Remanta